Carl
Carl

Film de Greg Daniel (2012)

Bienvenue dans le monde de l'horreur. C'est ce que j'aurais pu dire en toutes autres circonstances. Mais pas pour ce sous-film de série Z de Greg Daniel.

Carl est un homme d'environ 35-40 ans (plus ou moins), vivant avec sa mère et sa fille dans une petite maison en bord de champ. Carl est dévoué à sa mère et à sa fille. Malheureusement, le pauvre homme a un cerveau un peu ralenti, il est un peu simplet, comme vous pouvez le comprendre en lisant le sous-titre de l'affiche "He's just a mama's boy". Il ne contrôle pas ses émotions et ses pulsions. Ce qui fait qu'il n'a toujours pas de femme, et dans la religion (que sa mère prêche avec attention), c'est mal vu, c'est limite un péché. Alors Carl kidnappe des femmes, et, si elles ne lui plaisent pas, bah il les bute. Tout simplement. Ceci dit, et pour relativiser mon propos, seule une femme se fera tuer par Carl. On voit donc déjà l'intérêt de catégoriser ce film dans "horreur". De plus, le seul truc trash, c'est quand on vit l'enfance de Carl. Le pauvre p'tit bout d'chou a grandi dans la crasse, son père s'est fait buter par sa mère, qui s'était elle-même faite violer par cet homme. Comme le dit si bien Bourdieu, la reproduction sociale et celle des schèmes est parfaite : le petit Carl fait comme son pôpa qui lui manque.

L'intérêt de ce film est donc nul. Voire inexistant. Les scènes sont jouées d'avance : "Tiens, va voir si les portes sont fermées". Bah vas-y, demande carrément d'aller checker si y'a pas un serial killer dans ta baraque, aussi. J'hallucine, quoi. Ou aussi cette scène profondément improbable de la mère qui se masturbe dans son bain. Plus que gênant, cette scène montre aussi que Carl a envie de tringler cette femme qui n'est pas sa mère naturelle (du moins, c'est comme ça que je l'ai compris).

Même le côté esthétique du film est raté et passe à côté de son sujet. Putain, hé. Un tueur avec un napperon en guise de masque. Non mais allô, quoi. T'es un serial et t'as un masque en napperon, c'est comme si je te dis t'es Michael Myers et tu veux tuer tes victimes avec un couteau à beurre. Non mais allô quoi. Après, je vois pas non plus l'intérêt narratif de cette fin totalement brouillonne et limite bâclée. Je dois être un peu con sur les bords, c'est clair. Mais qui c'est Jenny ? Sa soeur ? Son ancienne femme qu'il a libéré et qui est la mère de sa fille ? Sa soeur avec qui il a couché et avec qui il a eu sa fille (ce qui expliquerait pas mal de trucs) ?


Bref, ce film est un ramassis d'idées pas exploitées, mises les bout à bout, en essayant de trouver un lien à peu près cohérent mais qui, finalement, ne ressort pas et nous laisse dans le flou total.
lcs_hbr
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le 19 mai 2013

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Lucas Hueber

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