Avec le concours de la Marine Nationale et tout à la gloire de celle-ci, le film de Georges Péclet évoque la petite odyssée corse du sous-marin français Casabianca, rescapé du sabordage de la flotte à Toulon.
Désormais aux ordres d'Alger, terme générique (le général Giraud finit par être cité), l'équipage du Casabianca navigue en eaux troubles : un peu documentaire, à bord du sous-marin, un peu film de guerre, pour la mission sur les côtes corses, un peu exaltation patriotique, avec ce dénouement qui résonne comme la libération de la Corse par le seul Casabianca.
Le film, toutefois, est plutôt sobre, pour ne pas dire qu'il est même terne, dans sa réalisation comme dans son scénario. L'action se réduit à peu de choses, une escarmouche à terre, à la menace d'un mouilleur de mines en mer, pas davantage. Entre la réalisation somnolente de Péclet et la minceur du sujet, pas de quoi faire une aventure héroïque.
Les marins sont courageux et disciplinés, leurs officier sont brillants dans leurs beaux uniformes, il y a des résistants partout et Vichy n'existe pas : cela donne un film sans aspérité, plutôt mal joué et, d'ailleurs, aucun des personnages n'est habité. Je ne relève qu'une brève séquence, étonnante et fringante exaltation patriotique : cette cohorte de combattants corses quittant leur maquis en bon ordre.