Ne vous faites pas de cheveux blancs : c'est aussi nul que cela le laissait craindre. Entre l'affiche qui rassemble quatre Cavaliers non pas de l'Apocalypse mais de la Comédie Française daubée jusqu'à la moelle, la bande-annonce qui laisse entendre (rend sourd) le niveau sonore effroyable du film qui se contente de faire gueuler ses personnages pour "être drôle" (c'est infernal, ces gens qui ne savent pas parler à moins de 100 décibels : ils sont chauves, pas sourdingues), et les vannes bas du froc qui constituent la majorité de l'humour du film, beaucoup d'indices vous redirigent vers l'appellation "navet". Pas un rire dans la salle, si ce n'est la touffe de poils qui pousse sur une fesse de Kev Adams (vous voyez le niveau des gags) qui a fait glousser une dame au dernier rang (on a trouvé un exemplaire du public-cible : diantre, "ils existent"). Mention particulière à la vulgarité des dialogues, comme c'est devenu une habitude dans pas mal de mauvaises comédies françaises (qui pensent que la grossièreté est un bonus drôlatique... Non, c'est juste beauf), clairement, n'emmenez pas vos jeunes enfants subir les rasades de gros mots ultra vulgos qui peuplent les dialogues (la séance de chirurgie plastique en est le parfait exemple), déjà que l'on ne conseille pas non plus le film aux "grands"... Kev Adams est insupportable (comme d'habitude, c'est un pléonasme), Michael Youn est bruyant (pourtant, il n'a pas son mégaphone du Morning Live...), Chantal Ladesou ne sert à rien, et Rayane Bensetti combine les trois caractéristiques citées à l'instant (un exploit). L'histoire d'amour est vue et revue (elle enfonce des portes ouvertes), les prothèses "chauves" sont mal faites (cela fait des crânes vraiment trop gros, et les "pancakes" sont des bouts de latex tout juste collés sur la tignasse d'Adams), et à peu près tous les jeux de mots Carambar sur les cheveux y passent (même si cela n'a aucun sens par rapport à la scène... On n'en est plus à ce niveau de soin). Pour reprendre un de ces jeux de mots abrutissants, face à cette purge gênante à subir, bruyante, vulgos, à l'histoire cucul, aux acteurs pénibles, et jamais drôle : chauve qui peut.