L'industriel Bernard veut se présenter à la députation ; un conseiller en "éloquence parlementaire", concepteur malicieux du "bernardisme", le convainc de parrainer un club d'aviron.
En amateur d'activités nautiques (comme on s'en aperçoit à mesure qu'on découvre sa filmographie), Willy Rozier a sans doute voulu se faire plaisir en filmant des rameurs et des rameuses. Mais comment faire de ces scènes sportives un sujet de film ? C'est bien là tout le problème de cette comédie faite de tout et de riens, surtout de riens.
Le scénario alterne des moments de courses sur un plan d'eau, où le bateau Bernard doit conquérir le titre de champion de France, avec des conversations de bistrot, des chansons, une amourette contrariée parfaitement futile sur fond de courses hippiques ou des commentaires ironiques qui brocardent les moeurs et le clientélisme du personnel politique de la Troisième République, suivant une tradition du cinéma des années 30.
Sans application, sans plan, Rozier bricole un film décousu dont la mise en scène et le montage sont franchement foutraques. Le résultat n'est pas tant un nanar stupide qu'un film insignifiant.