Chanson douce est un drame tiré d'un livre de Leila Slimani du même titre.
Ce livre est lui même inspiré d'un terrible faits divers survenu aux états unis.
L'histoire c'est avant tout l'histoire de monsieur et madame tout le monde et c'est ce qui est encore plus terrifiant.
Au départ, une envie bien naturelle d'une maman de repenser à autre chose comme elle le dit, d'avoir des sujets de conversations autres que les couches à changer.
Une décision, la décision la plus important, on va prendre une nounou.
Et là pas de Madame Doubtfire, ou Miss Fine, la très sexy Nounou d'enfer, non là nous avons Louise qui fait l'unanimité par son sérieux, son pragmatisme, son autorité mais aussi la complicité qu'elle crée avec les enfants.
Bref tout le monde est heureux dans un monde " parfait" .
Même si Louise a des cotés parfois un peu rigides, rien à dire, c'est une perle.
Oui mais voilà, le souci de laisser petit à petit rentrer dans sa vie une personne extérieure et la laisser profiter de tous nos instants les plus précieux, et bien cela peut s'avérer dangereux, voir terriblement dangereux.
Et voilà Chanson douce, qui sombre alors petit à petit dans une sorte de thriller de plus en plus inquiétant et malsain.
Ambiance un peu à la Dominik Moll, Chanson douce c'est aussi et surtout la prestation "diabolique" de l'immense Karin Viard.
Sincèrement la manière dont son visage se métamorphose au fur et à mesure que les évènements s'assombrissent vaut tous les dialogues du monde.
Prestation hors norme, Karin Viard nous livre encore une prestation majuscule dans ce rôle dérangeant, malsain de cette nounou "malheureusement" pas comme les autres.
Attention âmes sensibles s'abstenir, non pas pour les images que l'on ne voit pas, mais surtout pour celles que l'on n'osent imaginer.
Chanson douce nous remue car il nous touche là où ça fait le plus mal ! Nos enfants !