Deux ans avant la sortie du premier film Dragons, ainsi que de Moi, Moche et Méchant, cette production animée française offrait le parfait combo entre des dragons aux capacités étonnantes vraiment dangereux, et une petite fille surexcitée avide de contes de fées. On y trouve aussi des créatures loufoques aux expressions inintelligibles, entre les Minions et les Lapins Crétins. Sans l'appui hollywoodien, le succès a été relatif. Pourtant, ce Chasseurs de Dragons adapte, en 3D, le dessin-animé du même nom, plus connu. La production visuelle est bien travaillée et détaillée, et regorge d'idées originales et minutieuses. On est alors plongé dans un univers réellement fantastique constitué d'îles flottant dans les airs. Avec les graphismes du film, on pense surtout à jeu de plate-forme où chaque nouvelle parcelle apporte un niveau différent. Le design du set final a une atmosphère particulièrement enchanteresse. L'aspect 3D est parfois un peu rigide, du fait d'une photographie qui manque de nuances dans les couleurs et le découpage des plans. Pareillement, la musique de Klaus Badelt est très générique, et ne s'accorde pas à l'émerveillement prôné par cette aventure à la croisée du médiéval, du planet opera, et du Fantastique, contrairement à cette séquence néo-gothique grandiose élevée par le titre "Lotus" de Jalan Jalan.