KENT MILITARY SCHOOL.

Dans ce numéro 3, le brave gars Charles Lee Ray alias Chucky, le compagnon de jeu idéal ressort de la chaine de montage de l'usine Play Pals Toys et il est bien décidé de sortir de cette enveloppe de poupée pour reprendre forme humaine !
À la mise en scène le cinéaste Jack Bender qui fit sa carrière à la télévision américaine (High School U.S.A., Lost : Les Disparus), ici dans sa seule œuvre cinématographique. L'histoire fut écrite avant la sortie de Chucky, la poupée de sang par Don Mancini, le scénariste attitré de la saga. Le studio Universal profite de la popularité naissante de la franchise pour engager la production du 3 pour un budget de 13 millions de dollars sans aucun retour du second chapitre.
Le petit Boogeyman finira péniblement sa carrière U.S à seulement 14 millions de dollars au box-office. Un échec relatif qui condamne, Chucky 3 à rester inédit dans les salles obscures de nombreux pays dont la France en 1992. Hidey-ho !
Plusieurs années se sont écoulées depuis la mort de Chucky dans l'usine de poupées, qui a fait faillite et est tombée à l'abandon. Un jour, cependant, l'usine redémarre alors que les industriels ont décidé de renouveler la gamme des poupées Brave Gars… Chucky reprend donc le sévice actif et il n'est pas content !
Au casting sanglant, Justin Whalin (Donjons et Dragons, Dorm Daze) reprend le rôle d'Andy Barclay tandis que Brad Dourif (Vol au-dessus d'un nid de coucou, Priest) qui incarne le tueur Charles Lee Ray depuis le premier opus, prête à nouveau sa voix en V.O à la turbulente poupée en salopette au langage ordurier ! Perrey Reeves (Retour à la fac, Entourage), Jeremy Sylvers, Travis Fine, Dean Jacobson et Andrew Robinson (L'Inspecteur Harry, Randonnée pour un tueur) complète la distribution.

Ah ! Ah ! Arrête de faire chier Chucky ! Ah ! Ah !

Huit ans après la dernière vague de crimes commis par Chucky, la poupée meurtrière, Sullivan, le responsable de la firme Play Pals, décide qu'il est temps de relancer la fabrication du modèle. Après tout, ces jouets parlants ne sont que de simples objets de plastique. Pourtant, la première poupée sortie des machines retrouve les instincts de celles qui l'ont précédée et commence par envoyer Sullivan rejoindre ses ancêtres. Chucky se met ensuite en quête de son ancien propriétaire, Andy, et le retrouve dans l'École militaire où il étudie. Confortablement installé, Chucky renoue avec ses vieilles habitudes et décime le personnel et les élèves de l'école...

Quel sale petit merdeux !

Dans ce slasher comique, échec critique et public au récit très pauvre et précipité, Chucky continue à traquer inlassablement le jeune perturbé d'Andy maintenant adolescent jusqu'à dans une académie militaire de Kent et un final banal d'une fête foraine. Ni l'histoire de Mancini, ni la mise en scène stérile de Bender ou même les effets spéciaux au minimum syndical du concepteur de Chucky, Kevin Yagher ne changerons rien à cette entreprise. Ça commençait fort bien avec l'excellant générique, mais la première partie est ennuyante, Andy et ses camarades, Chucky et son nouvel ami pour la vie, le jeune Tyler. La seconde partie répartit au mieux l'action dans un avant dernier-acte de manœuvre de paint-ball à balles réelles et le dernier acte au-dessus d'un ventilateur dans le train fantôme. Privilégiant l'humour sarcastique et autres punchlines satiriques du tueur de plastique au détriment du suspense et de l'horreur, ce Chucky 3 malgré quelques séquences réussies (les meurtres de l'éboueur et du sergent coiffeur, la mort du Colonel) hésite constamment entre comédie et épouvante ! Un kilomètre à pieds...

Ça va mal se terminer !