Techniquement, c'est juste un bon gros mélo romantique : Deux jeunes gens se rencontrent, se rapprochent, mais le monde est contre eux, ils sont séparés, ils doutent, mais se retrouvent, et quand leur amour est prêt à exister pour de bon, ça finit tragiquement (désolé pour le spoil'). Bref, pas vraiment le truc sur lequel je m'arrêterais.
Mais le fait est que c'est un film ouest-allemand de 1955, et que ce "monde qui les séparent", c'est le rideau de fer, à une époque où il n'était pas encore tout à fait infranchissable. Et le film de prendre une vraie dimension historique (le souvenir encore vivace de la guerre, personnifié par le môme et la mamie qui perd la boule), et politique (on note combien le film laisse à voir la curiosité, à l'est comme à l'ouest, quant à ce qu'est la vie de l'autre côté, et combien l'absurdité de cette frontière se constate au quotidien).
Au surplus, je note quand même que, tout film de RFA qu'il est, Ciel Sans Etoiles a des éléments qui n'auraient pas déplus en RDA : le grand père ouest-allemand qui, en bonne caricature de capitaliste, ne pense qu'en terme de pognon et de possession, quand les gens de l'est sont tout en gentillesse (hormis une certaine méfiance vis-à-vis de l'ouest comme des soldats russes...)
Bref, un film qui, au-delà de la romance, propose un message pacifiste dont la portée n'a, malheureusement, pas tant vieillie que ça.