City Hunter: Angel Dust par Ryo_Saeba

Si City Hunter se passait dans les années 80 et 90 au moment où Tsukasa Hojo dessinait son manga, Privates eyes avait transposé l’univers de City Hunter en 2019.

Et là aussi avec Angel Dust, il y a une volonté d’ancrer le film dans son époque, c’est-à-dire en 2023 à travers des gags notamment, on peut voir par exemple le chat de Shinjuku ou encore le Gundam Unicorn de Odaiba.

De Kabukicho à Odaiba, tous les lieux présents dans le film étaient facilement reconnaissables avec des arrières plans bien détaillés.

D’ailleurs en parlant de 2023 on pouvait légitimement se poser la question de savoir s’ils allaient édulcorer ou censuré un peu le personnage de Ryo et clairement ce n’est pas le cas.

On retrouve le Ryo Saeba qu’on connait avec ses mokkori, et son attitude de pervers qui est à chaque fois puni par le marteau de Kaori.

Au niveau de l’histoire, la structure narrative est la même que celle d’une histoire classique de City Hunter, à savoir : rencontre avec la cliente, toute la partie gags, mokkori et visites nocturnes dans un premier temps, ensuite on apprend à connaitre les motivations / l’histoire de la cliente et enfin la résolution.

Il y a quelques twists et rebondissements mais c’est des choses qu’on comprends et qu’on voit arriver très rapidement.

Comme son nom l’indique, le film tourne autour de la drogue Angel Dust, une drogue qui permet d’obtenir des pouvoirs surhumains et de ne plus ressentir la douleur, ce qui avait d’ailleurs coûté la vie à Hideki Makimura, le frère de Kaori dans le 1er tome du manga.

Ici, on est en 2023 donc désormais, il existe des versions améliorées de l’Angel Dust qu’on peut s’injecter grâce à des nano machines et tout le monde va vouloir mettre la main sur ce qu’ils appellent ADM : l’angel Dust Mod.

En ce qui concerne les nouveaux personnages, j’ai pas trouvé Espada et Pirarucu très marquant, au contraire j’ai trouvé qu’ils manquaient un peu de profondeur mais par contre très agréablement surpris par le personnage de Angie, qui est un personnage très fort.

Et contrairement à Private Eyes dans lequel Ryo n’avait pas de véritable antagoniste à sa hauteur, ici ce n’est pas le cas, le combat final est épique.

C’est donc une histoire originale qui néanmoins recoupe un peu avec le manga à travers le personnage de Shin Kaibara mais pas de la même façon donc en fait c’est une histoire 100% originale.

Pour les musiques, si dans Privates eyes qui était vraiment axé fan service, ils te balançaient toutes les musiques de la série anime tout au long du film en guise de B.O.

Ici dans Angel Dust c’est beaucoup moins le cas, la BO, ce sont quasiment que des chansons originales, les deux seules musiques qu’ils ont réutilisées, c'est Running to Horizon qui servait d’opening à la série City Hunter 3, qui est utilisé quand ils recherchent le chat. Et puis évidemment Get Wild de TM Network, qui sert d’ending comme toujours.

Donc forcément c'est moins bien, c’est assez inégale, il y a quand même quelques chansons réussies comme la chanson Mokkori mais parfois ça ne colle pas trop avec ce qu’on voit à l’écran même si ça ne m'a pas non plus tant gêné que ça.

Au niveau du chara design, j’attendais le film au tournant parce que j’avais pas du tout aimé le chara design de City Hunter Private Eyes, et là j’ai trouvé ça beaucoup plus satisfaisant.

Il y a qu’à comparer un peu ce qu’ils font avec les Cat’s Eye par exemple pour voir qu’il y a une vraie amélioration, pareil pour Ryo qui fait moins jeune et plus mature.

Au niveau de l’animation aussi c’est très propre, les scènes d’actions sont très efficaces et même les bastons qui sont pas forcément le point fort de City Hunter en anime, en général les bastons dans City Hunter c’est Ryo qui balance 2/3 coups de poings et c’est terminé et bien là il y a un véritable effort de fait sur les chorégraphies durant les combats. C’était plutôt bien foutu.

Il y a des petits passages en 3D au niveau de la course poursuite à la fin qui aurait pu être mieux fini mais c’est déjà beaucoup mieux que ce qu’ils avaient avec les drones dans le final de Privates Eye qui étaient assez décevants.

Au final j'ai passé un très bon moment et j'ai trouvé très habile le fait qu'ils arrivent à faire une histoire 100% originale pour ceux qui ne sont pas familiers du manga, tout en contentant les fans par des parallèles évident avec le manga.

Ma critique plus détaillée ici : https://www.youtube.com/watch?v=YbEMOZHpn_A