City Hunter: Angel Dust
5.5
City Hunter: Angel Dust

Long-métrage d'animation de Kenji Kodama (2023)

Premièrement : merci aux doubleurs français. Cette VF est l'âme de notre enfance, et à peine les mimiques vocales déjantées de Vincent Ropion et Anne Rondeleux commencent, qu'on se sent retrouver notre pyjama et notre chocolat chaud. Pour "accompagner" les doubleurs principaux, on peut compter sur un casting cinq étoiles : Laura Blanc (Alias, Smallville...), Emmanuel Curtil (ce génie), Bernard Gabay (incroyable de le trouver là pour quelques lignes, le caméo vocal qui fait du bien)... Pour la VF, le doublage a aligné les bons choix, et cela sauve franchement une séance qui a été moins qualitative que prévue. On va percer l'abcès de suite : vous voyez cette promo internationale qui met les Cat's Eyes en atout de vente ? Oubliez : en temps cumulé, on doit les voir environ 4 minutes, et elles ne servent à rien (surtout pour le final, dont on se demande carrément ce qu'elles fichent là, si c'est pour regarder la baston sans intervenir). Idem, un petit caméo de

Lupin

est sympathique, mais ressemble à un cirage de pompes du fan, qui n'a aucun intérêt. Ensuite, l'intrigue part dans tous les sens, au point que même en connaissant bien l'univers (si ce n'est pas votre cas, faites demi-tour : le film ne vous ré-explique pas ce qui s'est passé dans la série animée / manga), on s'est parfois perdu dans les retournements de situation. L'ensemble de l'intrigue ne se foule pas trop non plus, reprenant assez similairement le double-épisode dans lequel

Laura est hypnotisée et forcée d'attaquer Nicky, ce dernier devant la tuer s'il veut mettre fin à sa dangerosité...

Un des meilleurs épisodes de la série, qui était un peu étrange à retranscrire de cette façon en film (

les acolytes qui restent les bras ballants sous l'excuse de "l'honneur" du duel - alors qu'une immobilisation à plusieurs sur Angie, qu'ils auraient pu enfermer le temps de trouver un antidote, comme le créateur du "poison" est littéralement à 20 mètres... Non ? -, les contre-champs sur les Cat's Eyes qui ne font rien non plus - mais qu'est-ce qu'elles fichent là, alors ? -, et la vanne "garde-à-vous" épouvantablement mal insérée en pleine scène émotion, qui gâche tout...

). L'action est bien présente, l'humour aussi (un peu trop au début, et plus du tout en deuxième partie : un manque d'équilibre), les musiques sont entraînantes, la qualité du dessin est en revanche vraiment très soignée, et on goûte à une certaine nostalgie avec plaisir, on ne peut pas dire qu'on regrette sa séance, même si on aurait facilement pu faire un grand doudou agréable de ce film maladroit. Les doubleurs restent encore ce qu'on retient de mieux, tout le casting se donnant à mille pour cent, faisant passer la nostalgie à coups de maillet 1000T.

Aude_L
6
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le 26 janv. 2024

Critique lue 121 fois

2 j'aime

Aude_L

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