Le titre le plus évident pour cette critique aurait été de citer South Park mais il semblerait que quelqu'un m'ait devancé.
L'heure et demi la plus courte de ma vie. On est littéralement happé par cette orgie de couleurs et de sensations. Ce qui commence par une répétition de danse se transforme en un enfer à la fois collectif et aussi individuel. Qui a eu la bonne idée de mettre du LSD dans la sangria aussi ?
Donc chacun perd les plombs et pendant 30 minutes, on a des interactions aussi déglinguées que malaisantes. Je dirai qu'on peut observer plusieurs phases : à la phase 1, l'alcool désinhibe les danseurs et commence à cracher les uns sur les autres oubliant complètement leur unité de façade.
La phase 2 se caractérise par un planage général qui leur ôte tout analyse et ils se lâchent tous. La phase de panique arrive et là, on sent qu'on attaque le cœur du film. Car, dans la panique, vient la recherche de coupable, les accusations, les reproches, les vengeances et les envies exacerbées.
Là, c'est très amusant à voir tellement ils deviennent pitoyables, méchants et hors de contrôle. Entre taper dans le ventre d'une femme enceinte et enfermer un gosse dans un local électrique (tout en perdant la clé), on pense atteindre le fond, et bien pas du tout. Ce n'est que le début de la descente aux enfers.
On pourrait aisément croire que ce film est un spot de prévention contre les drogues. Comme quoi, une nuit sous LSD et votre vie peut changer à jamais.
Très sympa !