L’automne dernier, je vous parlais d’Irréversible de Gaspar Noé : un coup de cœur sans précédent qui m’a marqué au fer rouge pour l’éternité. Aujourd’hui, je vous parle de Climax, dernier né d’un réalisateur qui se plaît à être scandaleux. Un film qui m’a davantage fait l’effet d’un somnifère, si vous voulez mon avis.
En soi, le concept était intéressant : savoir jusqu’où les êtres humains pouvaient aller sous les effets du LSD. La descente aux enfers est progressive, contrairement à Irréversible (qui commençait par la violence de sa fin pour terminer par la poésie de son début). Pourtant, Climax débute aussi par son générique de fin (précédé d’une courte scène assez « sanglante »). Mais pour ma part, je suis resté sur ma faim. Et ce ne sont pas les cris désespérés des actrices qui me feront changer d’avis.
La réalisation est un sans-faute, c’est indéniable. Gaspar Noé sait maîtriser les plans et les couleurs. Il manipule ses acteurs comme il le ferait avec des marionnettes, en faisant vibrer tous les muscles de leurs corps sur des morceaux de Cerrone, de Giorgio Moroder, de Lil’ Louis and The World, de Daft Punk et j’en passe. Il les fait se perdre malgré eux dans ce tourbillon visuel sonore épileptique, et emporte ainsi le spectateur avec délice. Il partage également ses références littéraires et cinématographiques, via une scène introduction qui rappelle clairement nos bonnes vieilles années 90 (la TV cathodique, tout ça). De ce fait, j’ai beaucoup aimé les 45 premières minutes de Climax, notamment le côté docufiction bien assumé (avec le faux générique de fin).
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