Close Combat par Pascoul Relléguic

Aaah, un bon petit actioner militariste comme Nu Images a su en faire au début des années 2000. Rien ne manque dans celui-ci, alignement de clichés magnifiés par leur débilité et servis sur un plateau d'acteur de haut vol.

Scénario : un méchant pas bô ancien Navy qui violait des filles de karateka suicidaire à Okinawa s'est reconverti dans le kidnapping de scientifique de pointe en matière de missile nucléaire. Il s'installe avec son armée privée sur une ile pour bâtir une menace mondiale à même de lui permettre de soutirer 1 milliard de dollars à un gus dans un bureau. Très intelligent ou totalement con de la tronche (au choix), il a choisi une ile ravagée par des émanations de méthane : au moindre coup de feu ou chute de silex, c'est l'embrasement général. Mais son ex-compagnon de la Navy aux positions éthiques anti-viol ne lui a toujours pas pardonné, et décide donc de monter une équipe éparse de tueurs à l'arme blanche pour aller lui faire sa fête.

Le film pourrait s'arrêter au bout de 20 minutes si quelqu'un avait eu la bonne idée de balancer une bombe sur le complexe militaro-industrielle à l'abandon qui sert de planque à la tribu des méchants (surtout que... mais non, je ne vais pas vous spoiler l'évidente fin du film). Ce n'est donc pas le cas, et pour notre plus grand bonheur, car on rigole bien devant cette crasse imbécilité.

Entre le rassemblement de l'élite des paumés (un prisonnier et sa chaine de combat, un tueur à gage et sa queue de billard télescopique, une civile japonaise et ses katana, un gradé et son bio-gun à acide, etc.), les sbires qui surgissent de nulle part tel un FPS scripté, les mises à mort très crédibles (festival de cassages de nuque, mode de difficulté enfantin), les bastons qui alternent entre montage rigolo et véritable divertissement pour certaines (y'a un ou deux mecs qui assurent un minimum), la science nanar (le mélange de produits rouge dans des éprouvettes semble indispensable à la fabrication de missiles nucléaires), les répliques débiles ("- On est foutu ! - Mais non, vous êtes une super scientifique. - C'est vrai... on pourrait tout faire exploser ? - Génial !"), l'abus de bruitages des mouvements de main et de tête (on évite de peu le bruitage du clignement de paupières), et j'en oublie, y'a de quoi faire.