Piège en haute mer
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le 29 juil. 2010
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Ce qui m’a donné envie d’écrire sur The Guardian, un film d’héroïsme comme il y en a tant d’autres, c’est son petit côté de faux récit initiatique. On est en effet habitué à ce que des fortes têtes ou des laissés-pour-compte soient sauvés d’eux-mêmes par la discipline militaire dans un crescendo émotionnel fanfaronnant, pourtant ici le personnage d’Ashton Kutcher en particulier n’a pas besoin de ça.
Confiant, costaud, intelligent, traumatisé, il a dès le départ tout le bagage qu’on s’attend à voir chez un garde-côte de cinéma, et son instructeur (Kevin Costner) n’aura pas tant que ça à lui apporter : de la perspective, de l’harmonie, de l’équilibre aussi, certes, mais rien de tout à fait neuf qui nous fasse dire que le secouriste vétéran sauve brillamment un jeune de la noyade sociale.
Le film n’est pas un monument quand il s’agit de faire montre de faiblesse ou de nuances, mais au moins il prend la force humaine au sérieux, et ne jette pas son dévolu sur une morale facile du genre "les adultes savent mieux que quiconque, et les jeunes qui le négligent se plantent" qui était attendue ici, surtout avec la froideur professionnelle de Costner dans le rôle du tuteur !
Créée
le 26 juil. 2022
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