Ne vous fiez pas à l'affiche LeaderPrice®, ça vaut le coup d'oeil, assurément !
Petit coup de coeur pour ce film sorti de nulle part, ça fait du bien de se faire surprendre comme ça, surtout que ça faisait un moment de mon côté que ça m'était arrivé. Et puis, je partais avec un mauvais a priori étant donné que le ciné contemporain russe qui fait acte de présence en occident est généralement de l'ordre du DTV un peu chèvre. Là, il n'est en rien. Difficile de définir ce Zhmurki, on est à mi-chemin entre le polar trash et la comédie noire flirtant en permanence avec un burlesque situationnel pas piqué des haricots.


Pour ne pas survendre la bête, disons que le budget restreint se remarque par moment (la bande son aurait mérité plus d'ampleur, puis on remarque un peu trop la répétition des séquences de transition en BMW). A cela s'ajoute un rythme qui faiblit un poil en fin de bobine, mais que l'on se rassure, ce n'est pas bien méchant... tout le reste est revigorant de fraîcheur.
De cette proposition de sale gosse transpire l'envie du bonhomme aux commandes de s'amuser sans trop se préoccuper du contexte, du coup, ça dézingue en permanence, en dépit de tout bon sens.
Au début, on tique, puis on se laisse porter et on finit par se délecter de la symphonie macabre complètement ubuesque qui prend place à l'écran. Pour ne rien gâcher, les acteurs sont tous très bons, magiques de naturel, à commencer par le hitman maigrichon qui se ballade avec son dossier protecteur. J'ai beaucoup aimé sa prestation. Petit clin d'oeil également au parrain russe tout droit sorti d'un sketch des Monty Python avec son petit porcelet en guise de progéniture, c'est complètement farfelu.


Bref, si vous avez envie de sortir des sentiers battus et qu'une petite récréation complètement nawak vous tente, Zhmurki mérite votre attention.


De mon côté, je vais creuser le cinoche du réal, Aleksey Balabanov, parce que ça a l'air d'être plus ou moins dans la même veine, et souvent plus sérieux. D'autant plus que j'ai déjà sur mes tablettes Brat (Le frère) que l'ami Lim m'avait conseillé.

oso
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 27 sept. 2020

Critique lue 238 fois

6 j'aime

oso

Écrit par

Critique lue 238 fois

6

Du même critique

La Mule
oso
5

Le prix du temps

J’avais pourtant envie de la caresser dans le sens du poil cette mule prometteuse, dernier destrier en date du blondinet virtuose de la gâchette qui a su, au fil de sa carrière, prouver qu’il était...

Par

le 26 janv. 2019

81 j'aime

4

Under the Skin
oso
5

RENDEZ-MOI NATASHA !

Tour à tour hypnotique et laborieux, Under the skin est un film qui exige de son spectateur un abandon total, un laisser-aller à l’expérience qui implique de ne pas perdre son temps à chercher...

Par

le 7 déc. 2014

74 j'aime

17

Dersou Ouzala
oso
9

Un coeur de tigre pour une âme vagabonde

Exploiter l’adversité que réserve dame nature aux intrépides aventuriers pensant amadouer le sol de contrées qui leur sont inhospitalières, pour construire l’attachement réciproque qui se construit...

Par

le 14 déc. 2014

58 j'aime

8