Chef d'oeuvre de l'action movie, ce Commando se savoure comme des petits beurres... pendant un peu moins d'une heure trente, c'est un vrai déluge d'action non-stop, dès le prologue (2 meurtres et une explosion dans les 3 premières minutes), jusqu'au dénouement final.
Avec un 2ème (3ème? 8ème? 127ème?) degré poussé à l'extrême, le film enquille les scènes avec un détachement et un Schwarzy au top: bêta, incapable de jouer la moindre subtilité, mais finalement en parfaitre adéquation avec la forme. Car pour une fois, la forme est en harmonie avec le fond, et brasse joyeusement un vide sidéral avec une vraie délectation. A l'inverse de films plus récents qui se prennent soit trop au sérieux, soit pas assez, Commando s'assume comme un délire absolu, un grand n'importe-quoi ponctué de répliques débiles mais cultes.
On a droit à tout: on débute par un gros plan d'un biceps de Scwharzy qui porte gaiement une tronçonneuse dans une main, et un tronc d'arbre gigantesque sur l'épaule. On enchaine avec le générique et des scènes culcul à faire frémir Disney entre le golgoth et sa fille, la jolie Alyssa Milano, encore minot à l'époque. On a Papa et Alyssa mangent une glace et se barbouillent le nez (le rire de Schwarzy sur cette scène vaut 10), Papa et Alyssa jouent dans la piscine, Papa et Alyssa caressent une biche dans les bois (si si!!), etc... Bon c'est juste le temps du générique, car dès le dernier nom passé, l'action redémarre en trombe. Et là c'est le grand numéro de Schwarzy, dans un rôle qui lui va comme un gant: le tueur invincible, invulnérable. Il aura le temps de dévaler une colline en 4x4 sans les freins, se sortir de l'accident avant l'explosion, sauter d'un avion au décollage, course poursuite en voiture, tuage de méchants avec humour et bonne humeur, braquage d'armurerie grace à un tractopelle garé judicieusement sur le parking en face, défonçage de chaines et de cadenas à mains nues, et puis bien sûr massacre à lui seul de toute une armée de mercenaires qui visent plus mal que ma grand-mèe (et ils voulaient faire un coup d'état, la bonne blague!)... et en plus il a le temps de rencontrer une ravissante hôtesse de l'air, la rallier à sa cause (elle le connait depuis deux heures et n'hésite pas à tirer sur un van de police au lance-roquettes pour le délivrer!), et bien sûr en faire la nouvelle maman de sa fille avant le générique de fin! Sans oublier d'avoir liquider le méchant en combat singulier...
Ce grand déluge de n'importe quoi a un côté incroyable assez joussif... on me reproche souvent de ci de là de chercher toujours la petite bête devant ce genre de spectacle décérébré, d'être trop exigeant, d'en attendre trop...
Pourquoi je marche (je fonce même) avec Commando, et pas avec les films récents? Peut-être un certain état d'esprit, un truc qui existait dans les années 80 et plus maintenant...

harry_powell
8
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le 19 sept. 2016

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