Faut pas faire chier John Matrix !
Découvrir Commando (ce qui fut mon cas au moment d'écrire cette critique), c'est se remémorer le cinéma d'action des années 80, celui où l'ennemi était presque toujours communiste (ou arabe), où un type pouvait buter à lui tout seul des centaines de soldats, où les explosions étaient gigantesques, où les punchlines pleuvaient à foison, où les femmes servaient de décoration... bref, une joyeuse époque que le film de Mark Lester ravive, avec une joie immense de voir ça en 2012.
Si le scenario tient sur un ticket de cinéma, c'est un film ô combien bourrin, mais tellement jouissif dans le fait de tout faire péter sans fioritures, avec ses situations invraisemblables ; John Matrix doit buter ceux qui ont osé enlever sa fille.
Le film étant un véhicule pour les capacités physiques de Schwarzy (qui nous orne en plus d'un petit clin d'œil à Terminator), le casting a de quoi surprendre, composé d'un grand nombre de cadavres des années 80 ; Rae Dawn Chang (qui a débuté dans La guerre du feu), Vernon Wells (dont sa magnifique moustache le fait étrangement resembler à Freddy Mercury), Bill Duke (spécialiste des rôles de méchant) et une nouvelle venue nommée Alyssa Milano.
En voyant ce film, je me disais que, aujourd'hui, on tirerait l'histoire pour en faire une heure de plus. Là, pas besoin, ça dure moins de 90 minutes, et ça n'arrête quasiment jamais, parce que qu'est-ce qu'on cherche en voyant Commando ? Certainement pas un super-héros à la con qui va nous déblatérer des pensées philosophiques, on veut de l'action ! Et ici, on en a pour son argent.
Aujourd'hui, ce film est quasiment un vestige du cinéma d'action, mais en voyant, les producteurs n'avaient-ils pas raison d'aller ainsi à l'épure ?
Bien entendu, je vois les défauts, dont des fautes de raccord qui font rire (un type suspendu dont on voit clairement qu'il y a un fil accroché à ses pieds pour qu'il ne chute pas, une bagnole cabossée qui redevient neuve...), mais j'y ai trouvé un pur plaisir primaire de cinéphile, et quand même, s'appeler John Matrix, c'est quand même la grande classe !