Comme des bêtes
5.8
Comme des bêtes

Long-métrage d'animation de Chris Renaud (2016)

Que se passe t-il quand nous laissons nos animaux domestiques seuls ? Comment vivent t-ils ? que font-ils ? Si cette idée initiale transposant Toy Story dans le monde de nos amis les animaux est une bonne idée en soi, il se retrouve rapidement gâché par le studio. Sur ce pitch de base, seules les 20 premières minutes du film y sont malheureusement consacré. Malheureusement, car la quasi totalité de ces scènes sont celles que l’on a pu voir dans les bandes annonces. Malheureusement également car elles sont les plus inspirées, maîtrisées et décrocheuses de sourire du long métrage.


On se retrouve alors par la suite avec une intrigue centrée sur Max, un canidé des plus fusionnel avec sa maîtresse qui se trouvera du jour au lendemain avec un nouveau colocataire canin. Bien entendu, rien ne se passe comme prévu chez nos amis à poil et ils devront traverser une bonne partie de leur ville pour retourner chez eux (bonjour Toy Story et la relation Buzz & Woody). Si le classicisme de l’intrigue n’est pas un défaut en soi, elle est cependant mal construite et on se retrouve régulièrement devant ce que j’appelle « un ventre mou ». Mis a part quelques gags, rien ne nous sort de l’ennui pendant une très grosse partie de l’intrigue et le temps se fait vraiment long. Seul un petit lapin blanc, meneur d’une révolution contre la domestication animale apporte un peu d’intérêt à l’ensemble tant c’est lui LE personnage du film. Notons également un doublage français catastrophique pour les deux personnages principaux.


L’autre problème est que contrairement à un Zootopie, Comme des bêtes ne sort jamais de son postulat de divertissement pour enfant. Les grands enfants que nous sommes ne se retrouvent pas impliqués par des thèmes forts, il n’y a pas de double niveau de lecture (celui pour l’enfant et celui pour l’adulte) qui font le véritable succès des bons films d’animation.


En conclusion, Comme des bêtes fait parti de ces films qui nous donnent leur meilleur dans les bandes annonces et qui sont d’un plat abyssale une fois en salle. Le film n’est pas mauvais pour un jeune public, seulement moyen. En manque de film d’animation, il peut faire le job mais il sera rapidement oublié. Le studio Illumination continue donc sur sa lancée après un film consacré au Minion plus que moyen. Espérons que Tous en scène leur nouvelle production (avec encore des animaux) de fin d’année s’en sorte mieux.


Coffee Quest

CoffeeQuest
4
Écrit par

Créée

le 7 août 2016

Critique lue 271 fois

CoffeeQuest

Écrit par

Critique lue 271 fois

D'autres avis sur Comme des bêtes

Comme des bêtes
Xavier_Petit
3

Les cons, ça ose tout...

Aaaah, quelle était alléchante cette bande-annonce, que l'idée de base avait l'air intéressante ! Après un Despicable Me plutôt convaincant et une suite somme toute honorable, Chris Renaud partait...

le 18 août 2016

35 j'aime

8

Comme des bêtes
LeBlogDuCinéma
5

Un syndrome Scrat d'1h27...

Avant tout, les conditions de visionnage doivent être précisées: nous avons vu COMME DES BÊTES dans une salle pleine à craquer d’enfants de 5 à 10 ans, qui ont du absolument adorer le film à en juger...

le 28 juil. 2016

33 j'aime

Comme des bêtes
Black-Night
7

Critique de Comme des bêtes par Black-Night

Comme Des Bêtes est un bien bon film. Nouveau film d’animation et déjà 6ème long métrage des studios Illumination, qui surfaient alors sur la vague des personnages des Minions qui personnellement me...

le 19 août 2016

18 j'aime

2

Du même critique

Terrace House : Aloha State
CoffeeQuest
7

Le Reality Show de Netflix voyage à Hawaï

L’année dernière Netflix nous faisait découvrir en Occident son reality show produit au Japon avec Terrace House : Boys & Girls in the City. 60 épisodes après (le show a été renouvelé plusieurs...

le 23 févr. 2017

11 j'aime

Prominence Poker
CoffeeQuest
9

Quinte Flush Royale en Free to Play

Prominence Poker est donc un Free to Play avec tout ce que cela implique. Un téléchargement gratuit avec des achats intégrés pour que les développeurs puissent quand même vivre. Chaque jours, on vous...

le 31 août 2016

4 j'aime