Sous ce titre annonciateur de légèreté se cache un film ridicule. Modelée façon sixties, cette espèce de vaudeville poussif et laid répond sans doute à des nécessités fiscales tant il parait indécent pour Alexander Mackendrick, Tony Curtis et Claudia Cardinale de se compromettre dans un film dont le sujet frôle l'indigence.
Les deux comédiens vedettes nous font un petit numéro de charme, composition agrémentée par des seconds rôles et une figuration complaisamment court-vêtus.
A l'origine, le réalisateur semble vouloir ressusciter la comédie sentimentale de la grande époque, celle des Hawks et Cukor entre autres, à travers divers quiproquos ou quelques querelles amoureuses. Mais la lourdeur des situations, leur insignifiance, la médiocrité des personnages et de la mise en scène, l'absence totale de finesse dévoilent essentiellement le peu d'ambition scénaristique et artistique du film, pour ne pas dire sa fumisterie.
Le cinéaste est incapable d'imaginer la moindre scène cocasse ou un tant soit peu élaborée, à tel point que l'histoire semble improvisée. Tony Curtis, en vendeur de piscine et séducteur maladroits, et avec lui tous les autres comédiens, composent des rôles sans matière.