Plus subtil qu'il n'y parait.

Pour un premier essai de long métrage, Drew HANCOCK démontre ses réelles capacités de cinéaste. Maitrisant le sujet, il oscille entre la comédie, le thriller et le film d'horreur soupoudré de science-fiction, de gore et d'une critique acerbe sur la condition féminine

Sans temps morts dès le twist du début (si possible nous vous conseillons de ne pas regarder la BA pour préserver la surprise d'un scénario bien écrit notamment au travers de flashbacks et de rebondissements maitrisés) , le fim prend alors une tout autre tournure. Malgré une petite durée de 97 minutes seulement, le réalisateur nous prouve qu’un sujet maitrisé n'a pas besoin de s'étaler sur la longueur.

Alors certes on reprochera une mise en scène très (trop ?) académique sans réelle prise de risque, un manque d'audace évident, des personnages un peu caricaturaux et une écriture assez simple.

Cependant les différents rebondissements et les indices qui parsèment la pellicule, accompagnés d'une Sophie Thatcher (IRIS) maitrisant son jeu d'actrice au travers d’une très grande sensibilité, permettent de ne jamais s'ennuyer.

A cela s'ajoute un amour évident pour les métrages que Drew Hancock semble affectionner (références à Terminator, Westworld...) et de problématiques sociétaux actuelles (arrivée de l'IA, condition et violences féminines.). Se dégage alors un coté attachant au travers du paradoxe entre l'aspect visuel vintage et un modernise assumé.

Finalement, et peut être plus dans sa dernière partie, COMPANION, au-delà du divertissement qu’il est, nous pousse à une grande réflexion sur les sujets évoqués. Et cela est amené si subtilement que vous auriez tort de vous priver de son visionnage.