Bienvenue aux pays des Bisounours
Au départ les producteurs avaient des éléments convaincants: avoir Mel Gibson pour un thriller paranoïaque type "Trois jours du Condor".
Puis un des producteurs s'est dit que ce n'était pas assez.
Il fallait que Gibson begaye sans cesse, qu'il se parle à lui même, et qu'il conduise des taxis, parce qu'après tout c'est ce que tout les paranoïaques font.
Evidemment dans un exercice fort invraisemblable, Gibson se noye et livre la pire prestation de sa carrière calamiteuse de bout en bout.
Quand à Julia Roberts, au moins elle ne se mouille pas, elle nous fait le coup du "Sois belle et tais toi".
Le pitch du film est que Travis Bickl… oups, Jerry dans un de ses écrits qu'il distribue sous forme des newsletter, lance une théorie du complot qui s'avère vraie. La CIA prend panique et décide de l'intercepter. Alors que c'est un petit new yorkais parano qui a raconté bien d'autres conneries et qui n'est lu que de cinq personnes.
Danger national !!
Ca devient plus drôle quand on sait que la théorie en question concerne l'assassinat du président par une machine développée par la NASA, lancée en orbite et qui déclenche des séismes.
Je crois que même dans la période la plus psychédélique de James Bond, ils n'auraient pas osé cela.
Donc Mel évidemment vient en parler à Julia Roberts qui est… avocate à la cour de New York.
Puisque c'est l'évidence d'aller prévenir quelqu'un du gouvernement d'un complot du gouvernement quand vous êtes parano.
La CIA attrape le bonhomme une première fois. Pour l'interroger, qu'est ce qu'ils lui donnent ?
Du LSD.
Bien sur, ca tombe sous le sens.
Du coup alors que Jerry délire et a des visions cauchemardesques… de cartoon, il en profite pour mordre le nez de Patrick Stewart et s'enfuir avec une chance extraordinaire.
S'installe alors un jeu du chat et la souris entre la CIA et Mel Gibson donnant lieu aux situations les plus drôles de tout les temps.
Le point culminant étant tout de même une scène ou les services secrets envoient des hélicoptères avec des commandos descendants en rappel, en plein New York capturer Jerry.
Comprenez les services SECRETS hein.
Et Julia Roberts continue de recevoir et parler à Jerry même si tout humain normal ne le ferait PAS.
Oh c'est un parano ? Pas grave, j'en ai vu d'autres.
La CIA vient le voir à l'hôpital ? Oh ca doit être pour discuter du beau temps.
Il m'a espionné depuis la fenetre ? Le temps d'y réfléchir, moi aussi j'ai du le faire.
Il a tué mon père parce que le professeur Xavier a manipulé son esprit (Patrick ce rôle te poursuivra a vie) ? Bah je peux retenir mon calme quand je le vois, j'ai fais assez de Yoga pour ca.
En réalité Conspiracy Theory n'est ni plus ni moins que le précurseur de tout les scénario pourri des films d'espionnage type "Je suis poursuivi par la CIA" comme les Jason Bourne.
Pas très étonnant d'ailleurs qu'on y retrouve au générique (devant Julia Roberts faisant du cheval, tout est possible) Brian Helgeland qui aura collaboré par deux fois avec Paul Greengrass.
Désolé, mais à l'inverse de ton "too good to be true", ton film est bien vrai, mais sacrément pourri.