De la terreur mais pas que. Déjà, James Wan est un génie de la caméra. Plans-séquences étourdissants, cadrages soignés, photographie magnifique...Il n'y a rien qui dépasse. C'est de la perfection. Chapeau bas. Après Death Sentence, je suis moins surpris mais quand même je reste sidéré. On sent la passion qui l'anime, sa soif de cinéma au-delà du film d'épouvante genre auquel on le catalogue. Il prend énormément de plaisir à faire ce qu'il fait. Ça se sent.
L'aspect technique réussi et évacué, Wan, à travers ces dossiers Warren (du nom de ce couple chargé d'élucider des affaires paranormales ayant apparemment réellement existé), propose une reconstitution des années 60/70 soignée. Un portrait de famille aussi à faire pâlir d'envie. Un famille modèle aimante, soudée, travailleuse. Le premier choc provient de la voir se fissurer voire même se briser à petit feu sous l'emprise de cette entité maléfique.
Quant à la peur se traduisant par une porte qui grince, le tic-tac d'une horloge, un cri, une apparition soudaine, ça ne réinvente pas la roue mais c'est simple et efficace. Ça verse un peu dans le grand n'importe quoi à la fin. Mais ce climat étrange, malsain (surtout dans un cadre propice, celui d'une immense propriété calme à la campagne) procure quelques sursauts et la réalisation est éblouissante.