Retour de flamme
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đŹ CONNEMARA - Alex Lutz | â 5/10
"đ»đÌđđÌđđ đđđŁđđđđĄ đđđđ đđđ đđđ đđđ đđđđÌđ đąđ đđąđđ-đđąđĄ đđđđđ đđđ. đžđđđ đŠ đđđĄđđđąđŁđ đ đđ đđđđąđ đđ đđđąđđđ đ đ. đžđđĄđđ đđÌđ đđ đđđŁđđŁđÌ đđĄ đđđ đ đÌ đ đđđđđ, đđđąđ âđđ đĄđđđđ đđđąđĄ-đđđđ đĄđđđđ ?"
Je prends enfin le temps de faire un retour sur ce film vu il y a quelques temps et qui ne m'a pas convaincu.
La mise en scĂšne dâAlex Lutz est trop maniĂ©rĂ©e, multipliant les effets visuels qui finissent par distancier le spectateur. Les flous artistiques, les gros plans ou le montage qui joue Ă superposer plusieurs scĂšnes, crĂ©ent une impression dâartificialitĂ©. LâĂ©motion se voit en permanence Ă©touffĂ©e par cette stylisation excessive et par ces procĂ©dĂ©s de mise en scĂšne.
Aussi, le cadre social et territorial, pourtant au cĆur du roman, se rĂ©duit Ă un simple dĂ©cor pour une intrigue amoureuse, somme toute assez banale, privant le film de toute l'ampleur politique du roman. Il faut attendre la scĂšne finale pour que la question du fossĂ© social qui sĂ©pare les deux personnages soient enfin vraiment traitĂ©e.
Au centre de Connemara, MĂ©lanie Thierry domine le film. Par de simples silences ou un regard perdu, elle parvient Ă incarner toute la complexitĂ© dâune femme en crise existentielle et impressionne par son mĂ©lange de force et de fragilitĂ©. MĂȘme si l'on peut regretter que son personnage ne soit pas mieux Ă©crit (il est difficile de percevoir le mal-ĂȘtre dans sa vie de famille et les raisons qui la poussent Ă s'Ă©vader dans les bras d'un autre), il ne serait pas du tout surprenant que l'actrice remporte enfin le CĂ©sar de la meilleure actrice. Quant Ă Bastien Bouillon, c'est un acteur que je ne porte dĂ©finitivement pas dans mon cĆur. AprĂšs Partir un jour, il faudrait arrĂȘter de croire en son potentiel de provincial sexy et irrĂ©sistible.
Au final, Connemara laisse une impression globale dâinachĂšvement. Tout semble survolĂ© et tenu Ă distance. En voulant tout faire, Alex Lutz s'Ă©parpille et ne dit finalement pas grand chose. L'on en ressort ni Ă©mu par cette histoire d'amour, ni interpellĂ© sur la question de la fracture des classes.
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