Coraline
7.2
Coraline

Long-métrage d'animation de Henry Selick (2009)

Récemment, j'ai critiqué le dernier film des studios Laika. Et je me suis dis, pourquoi ne pas critiquer le tout premier ? Donc c'est parti pour un animé qui ne m'avait ABSOLUMENT pas intéressé à la base, mais quand je l'ai regardé en partant en vacances, je me suis rendu compte passé à coté de quelque chose de bien.



Univers parallèle et yeux boutons



Si vous trouvez Kubo vraiment inventif, sachez que ce n'était pas à leur coup d'essai. Malgré l'aspect étrange des personnages (on a bien une fille avec une tête à la Arnold, de l'animé Hé Arnold pour ceux qui ont eu une enfance digne de ce nom). Mais le reste est d'une créativité incroyable et surprenante. On se prend vraiment aux jeux et on y croit à l'univers dépeint dans le film. Même si le monde de Coraline est réaliste et crédible et que l'autre coté est plus fantaisiste et surnaturel. Le film donne aussi un aspect spectacle avec le cirque. Cela dit, le monde idyllique dépeint est aussi assez sombre quand on le voit d'un autre regard. Cette dichotomie entre les 2 aspects du film est pas mal du tout.



Yeux normaux vs yeux boutons



Déjà, on a Coraline (avec la voix de Dakota Fanning) qui est une fille qui vit assez mal sa vie avec ses parents. En effet, ses derniers semblent totalement négligeant envers elle.. C'est une fille qui a de la personnalité et qui va découvrir un monde à l'opposée du sien et qui est en apparence idyllique. Cela dit, elle reste elle même et n'est pas prête à tout pour succomber à ce monde. Et c'est en partie sa malice qui la tirera des ennuis...avec un chat qui parle.


Le chat noire (Keith David) est un peu le McGuffin du film. Selon les auteurs, il est une référence du Chat de Chester d'Alice au pays des Merveilles. Il s'agit d'un chat au pouvoirs magiques mais dont on ne sait rien, parce que...quoi exactement ? C'est vrai que quand on est un enfant, ce genre de choses peut paraître normal sauf que là...c'est assez déroutant. Mais bon il vient d'un magique donc on peut quand même accepter.


Mel Jones / l'Autre Mère (jouée par Terry Hatcher) sont tous les 2 des personnages diamétralement opposés. Autant Mel est insignifiante autant l'autre mère est machiavélique. L'Autre Mère est l'archétype même de la mère aimante, mais qui cache quelque choses de plus maléfique.


Sinon, le reste est assez secondaire mais intéressants.


Charlie Jones / l'Autre Père (John Hodgman) sont assez semblables mais ils ont des caractères différents et inversé. L'Autre Père a été créé pour être le père qui l'a toujours été et se comporte comme tel, quitte à l'aider le moment venu.


C'est aussi pareil pour Padbol « Padbie » Lovat (Robert Bailey Jr.). Cependant, les personnages du monde parallèle sont comme ceux que Coraline souhaite. Des rêves.



Il faut se contenter de ce qu'on a ?



L'histoire peut s'apparenter à un conte d'une petite fille qui ne s’accommode pas à sa nouvelle vie. Cette histoire est prenante uniquement parce que le réalisateur instille de la magie et de la poésie. Et ça c'est bien. Parce que l'histoire en elle même n'est pas la force du film. On se doute bien de la fin bien avant mais on est pris dans l'histoire qu'on peut facilement passer outre. Mais quand on découvre, le film se lâche totalement et même si on se doute bien de la fin, l'histoire fonctionne et est prenante. Bref, on se sent investi sur le devenir de Coraline et sur la manière dont elle va se tirer de ce pétrin et surtout sauver sa famille.



Bon coup d'essai



Ce premier essai des studios Laika est plus que satisfaisant. Ils affirment leur style avec des histires enchanteurs et un personnage principale face à l'étrangeté ou la magie. Le tout avec de la stop-motion bien fait et une morale limpide mais accrocheuse. Bref, il faut se méfier des bonnes choses ! Tiens un Mc Do...


Version fun de la critique ici

Créée

le 24 sept. 2016

Critique lue 427 fois

2 j'aime

Neo Cosmic

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