On peut dire ce que l'on veut de Robert Pattinson, en particulier concernant ses années perdues dans une pitoyable saga vampirique que je ne nommerai pas, force est de constater que c'est un très bon acteur suite à Bel-Ami... et Cosmopolis.
Cosmopolis donc, qui même si je n'ai pu mettre le doigt sur son but, sur ce qu'il critiquait (car il critique quelque-chose, des tas de choses même assurément, mais quoi et en quel sens ?), m'a hypnotisé du début à la fin (la BO de Howard Shore et de Metric, que j'ai découvert au passage, y est sans doute pour quelque-chose). Une photographie impeccable, des répliques et échanges ambigus fort intéressants, originaux, qui effleurent, détournent, aiguillent une multitude de sujets sur un scénario et une mise-en-scène tout aussi ambigus, le tout interprété par des acteurs de qualité.
Une certaine violence aussi, au milieu d'un film qui bien qu'hypnotisant et intelligent demeure incompréhensible, m'a laissé mitigé - pas divisé, simplement... indécis en tous points. Pour ma part c'est bien le seul et unique film dont je ne sais pas du tout quoi penser, que je suis incapable de juger - je ne l'ai pas détesté c'est certain ; il a des qualités et des défauts qui pour la plupart dépassent simplement ma compréhension et qui selon moi sont connues en détail du réalisateur seul (et encore, ce n'est pas une certitude).
Si quelqu'un me disait avoir compris ce film, je lui répondrais simplement qu'il l'a interprété à sa manière, car une infinité d'interprétations (s'il y en a) s'offre à nous. Je n'ai rien à ajouter, il faut le voir pour comprendre (qu'il n'y a rien à comprendre ?).