Chronique amusée de la Beatlemania, Crazy Day (I Wanna Hold Your Hand en VO) se révèle être un teen flick d'une incroyable tendresse. Partant d'un principe simplissime - une poignée d'adolescents du New Jersey essaient d'aller voir les Fab Four lors de leur première télé américaine au Ed Sullivan Show au début des années 60.
Derrière le background anecdotico-pop et les gags que ces prémices occasionnent, faits de fans hystériques, d'orgasmes à la simple vue de la guitare de Paul McCartney et de frénésie absurde, c'est un très bel hommage à l'adolescence et à l'inconséquence qui l'accompagne. En dernier ressort, ces ados excités par un groupe ne sont pas si ridicules, ils profitent de leur jeunesse, et cherchent à en exploiter les possibles jusqu'au bout. Ils auront bien assez le temps de se marier, d'avoir une coupe de cheveux sérieuse ou de s'intéresser aux problèmes politiques de ce vaste monde. Pour l'heure, les Beatles servent de catalyseur à leur puberté, à leurs amours naissantes, et à leur débauche d'énergie.
Quand on voit ce premier film, on comprend mieux l'énergie vitale qui a animé le cinéma de Zemeckis, entre nostalgie amusée et exaltation de la part fun-loving de la jeunesse. He loves 'em yeah yeah yeah.