C'est avec une certaine excitation que j'attenais ce troisième opus du Rocky Verse ayant été conquis par cet Adonis Creed, fils illégitime du fameux Apollo qui a su gravir les échelons de la boxe aidé par un Rocky vieillissant mais qui a toujours l'œil du tigre pour aider son jeune Poulain a atteindre le panthéon des Dieux du Noble Art.
Sans Stallone, évincé pour des raisons de conflits avec Irwin Winkler qui détient les droits de Rocky Balboa, cet opus commence de façon classique même si Rocky a été évincé de l'histoire. Michael Jordan devant et derrière la camera s'en sort plutôt bien.
Hélas, quand on est fan de Boxe, on s'attend a quelques combats d'anthologie pour assurer le spectacle. Si le combat entre le Champion Felix Chavez et l'ancien meilleur ami d'Adonis, Damian, revenu de l'enfer de l'univers carcéral promet un film de castagnes réjouissant qui risque de rentrer dans les annales, hélas, le film accumule trop les lieux communs et les bla-blas un peu vains et inutiles par la suite pour se concentrer sur la psychologie des personnages sans vraiment beaucoup d'ampleur ni de montée en puissance dramatiques, choses que l'on retrouvait dans les deux précédents opus..
Le combat final, tant attendu depuis trop longtemps, semble bien fadasse, manque de punchs et les figures de style inutiles alourdissent plus le propos au lieu de lui donner réellement de la saveur.
Et puis, finalement, on se dit que ce qui manque le plus à Creed, c'est bien un Rocky pour le conseiller sur sa tactique sur le ring et lui radoter quelques conseils de vieux sage dans la vie, ....
C'est peut-être ce qui a également manqué à Michael B Jordan pour le film, un vieux Stallone pour lui prodiguer des conseils pour puncher son film et aller davantage à l'essentiel sans fioritures inutiles..