J'étais heureuse de voir un film présentant un couple parental heureux au cinéma et quelle ne fut pas ma stupéfaction de constater la tournure des événements...
Un coming of age bouleversant se déroulant durant la chute de la dictature militaire de Pinochet en 1990 au Chili.
Nous suivons, Céleste une fille de 15 ans, qui vit ses premières transgressions adolescentes tout en peinant à sortir la tête de l'eau, submergée par le poids du deuil, de la solitude, d'un amour non réciproque et de l'impossibilité de trouver du réconfort auprès de sa mère, elle-même en détresse.
J'ai trouvé que la relation mère-fille représentait très bien la difficile responsabilité du soin envers ses proches en temps de crise. La hiérarchie parentale est chamboulée, chacune souffre, a besoin d'aide sans savoir comment le communiquer, sans être capable de tendre la main à l'autre.
Globalement, le rythme du film est lent, mais certaines séquences sont tellement subites et violentes qu'il faut bien quelques minutes pour s'en remettre...
La réalisatrice Chilienne, Nayra Illic distille avec finesse des éléments de contexte historique sur l'époque à laquelle se déroule l'histoire et il me semble intéressant, en ce sens, de se documenter davantage autour de la présence de ce que les protagonistes du film appellent les "corps momifiés de disparus, qui ne le sont plus" dans le désert d'Atacama.
Ressources intéressantes à ce sujet pour aller un peu plus loin :
- https://www.memoriaviva.com/
- https://www.huffpost.com/archive/qc/entry/chili-des-restes-humains-decouverts-pres-dun-ancien-centre-de_n_5642431
- https://www.amnesty.ch/fr/sur-amnesty/publications/magazine-amnesty/2010-4/toiles-les-oubliees-du-chili