Découvert à sa sortie en 1996, Dangereuse Alliance m'avait séduit principalement par son côté relativement underground de l'époque. Et c'est en le redécouvrant 26 ans plus tard que j'ai été frappé par deux éléments : L'impression de "crédibilité de l'histoire" et l'ingéniosité des concepteurs des effets spéciaux.
Dire que Dangereuse Alliance est crédible peut faire sourire si on s'arrête aux clichés véhiculés sur les gothiques perturbées ou les jolis cœurs écervelés par exemple. Mais si on regarde les questionnements des personnages et leurs façons d'affronter leurs peurs je trouve que le traitement est assez juste ; Il prend le temps et il est à la hauteur de l'âge des personnages.
Cette impression est, à mon sens, accentuée par les choix fait sur effets spéciaux.
Aujourd'hui les effets numériques de synthèse sont "la norme" et sont, à mon sens, trop utilisés par facilité (et pas toujours réussi...). Mais en 1996 avec un budget limité c'était les méninges qu'il fallait activer pour obtenir tel ou tel effet visuel. Et plutôt que de tomber dans les effets numériques grossiers (qui vieillissent mal pour la plupart), le choix a été de jouer sur la suggestion et sur la sobriété technique. Et visuellement ça fonctionne encore !
Alors oui l'image n'est pas très propre et The Craft est loin d'être parfait mais il se laisse encore savourer avec plaisir.
Un plaisir doublé par la découverte de ce qui est surement la genèse de nombreuses séries à succès qui ont suivi comme Charmed et Buffy contre les vampires par exemple ou encore par une partie du casting de Scream.