Dans la maison, ou la banalisation du voyeurisme

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Dans la maison est un film sur le voyeurisme. Et l'art, en particulier dans sa partie la plus compliquée : la création. On parle souvent de l'artiste comme d'un génial providentiel qui nous éveille et nous élève, mais derrière cette apparence géniale, ce que nous dit François Ozon, c'est que ce dernier peut au nom de l'art être une véritable ordure. Et le pire, c'est que nous le tolérerions.

Il met donc en place un enorme processus de manipulation, qui domine tous les rapports humains.

De là, la manipulation devient le thème central. Elle est partout, entre les personnages d'abord, mais aussi de par un conditionnement sociétal qui fait de nous les témoins d'une critique interne de notre société. Tout cela débouche sur un voyeurisme énorme et une impuissance à dépasser la simple critique.

Claude en fait l'usage abondant avec son ami « Rapha » (« Raphael » pour ses professeurs) lorsqu'il s'introduit dans sa maison, qu'il espionne sous le prétexte de donner des cours à son ami, et tisse alors des liens qui déboucheront sur une liaison presque oedipienne avec la mère de Rapha. Cette liaison est un moyen pour Claude de trouver une forme d'inspiration. Il a besoin de vivre les choses pour pouvoir les raconter. Mais Rapha lui aussi utilise Claude. Il est peut être nul en maths, mais il a aussi des penchants homosexuels importants et en pince pour son camarade Claude. Sa présence ne doit pas lui être complètement désagréable.

Claude et Germain entretiennent aussi des rapports de manipulation : Claude utilise Germain, autant pour s'améliorer en écriture que se créer un idéal, s'entendre dire qu'il est bon, nourrir son égo, mais aussi, discrètement l'espionner lui aussi, deviner sa vie, trouver un père autre que l'handicapé avec lequel il vit. Germain est le père que Claude aurait voulu avoir, ils s'entendent sur tout, il le pousse en avant, et surtout, le cultive, l'engage à lire, et lire encore. En parallèle, pour Germain, qui se gratifie lui-même d'avoir découvert un talent, il tente de lancer une carrière prometteuse et d'en tirer une quelconque fierté.

Il est prisonnier, et trouve en Claude un moyen de se dépasser : il est marié, prof, et vit dans une société où la morale et la conscience est de rigueur. Sa vie est carrée, il n'a pas d'enfants, pourtant aimerait en avoir.

Sa femme, interprétée génialement par Kristin Scott Thomas, est l'image même de la femme mariée frustrée qui cherche refuge dans l'art dans ses formes les plus choquantes. Son exposition : la dictature du sexe, est une critique du poids du sexe dans notre société autant que de sa vie sexuelle avec germain, et qui n'existe que parce qu'ils sont mariés. Le mariage doit être consommé, et leur vie sexuelle se résume à cela, parce que ça se fait, de consommer un mariage. Son atelier se fait l'image même du resserrement qui s'opère, d'un point de vue humain et sociétal.

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Toute cette manipulation qui s'opère, débouche sur un énorme voyeurisme. Les rapports ne sont pas humains, ils sont voyeurs, tout est malsain, et se fait vitrine d'une pensée manipulée. Germain se retrouve obligé d'enseigner de telle manière, parce que c'est l'éducation nationale qui décide que le rouge est agressif, sa femme est obligée de montrer la dictature du sexe, parce que l'art se fait vitrine de la société, et critique ses travers mais à aucun moment son exposition ne dépasse cette problématique. Elle reste donc impuissante, et son art n'en est que moins reconnu et encore plus inutile.

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On a l'image d'un milieu ou plus rien n'est respecté. Le seul a réclamer cette valeur, c'est Rapha père et Rapha fils ; le deuxième marchant exactement dans les pas du premier, si on exclu l'homosexualité. D'où leur énorme complicité. Ce monde où chacun manipule les autres se retourne contre nous, pauvres spectateurs innocents. Ozon nous prend dans son piège. Cette manipulation par le réalisateur nous met dans la position du voyeur. Nous savons tout. Nous savons ce que chacun pense, et nous met dans la situation de prendre parti de claude. Il le fait de telle manière, qu'il nous fait adorer ce petit génie immoral. Cela se fait de par le couple de germain et de sa femme : si au depart, les discussions sur les textes de claude se font dans le salon, les deux personnages étant à table ou l'un sur le canapé, l'autre à table ou dans la cuisine, le réalisateur nous emmène vite dans le lit conjugal.

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Il fait de nous de véritables voyeurs, et cela en rapprochant les personnages et en nous montrant comment la rédaction peut avoir une importance capitale dans leurs vies. D'abord, germain ne touche plus sa femme, il lui parle de son élève. Il corrige ses textes dans leur lit et il lit des textes pour lui dans leur lit. C'est comme si le ménage était étendu.

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Dans ce couple, le personnage de kristin scott thomas, Jeanne, est essentiel. C'est elle qui joue le rôle du spectateur. C'est elle qui a le droit de « lire » les écrits de claude, et de donner son avis. C'est son seul rôle, et il est tellement important qu'il conditionne le spectateur a réagir comme elle. Peu à peu, nous faisons comme elle, à chaque fois que Germain rentre, nous voulons savoir s'il a des nouveaux textes de Claude.

Nous sommes donc les victimes d'une manipulation, nous directement après les personnages, mais qui est dépassée par la rédaction, le travail d'écrivain que commence à entreprendre Claude. L'art est le seul élément amené à sortir de ce processus.

L'art joue un rôle essentiel, et plus que dénoncer la société, il est aussi un instrument de progression dans le film. Apres la dictature du sexe, une exposition choquante, la galerie expose des aquarelles chinoises. Des peintures qui evoquent des couleurs, des textures, « des ciels », « des nuages ». le rapport aux impressionnistes est évoqué, ce sont des couleurs, des « impressions ». elles reprennent les thèmes impressionnistes et vise à créer un « sentiment », « une présence ». L'art passe de quelque chose qui délivre un message, qui choque, qui critique, à quelque chose qui fait ressentir quelque chose, qui développe chez celui qui est mis à l'epreuve de la contemplation de l'oeuvre des emotions et des reactions subtiles.

Deuxième élément de la galerie : des tableaux, réalisés par le peintre au préalable mais qu'il décrit. L'auditeur imagine le tableau, mais ne possède aucun matériau devant ses yeux. Ce procédé fait directement écho à la lecture des textes de claude par germain ou par sa femme → l'art est lu dans ce film. Et l'art s'épanouit lorsqu'il passe par les mots. Les mots atteignent un niveau de signification tel, que la representation picturale n'est plus necessaire. Il arrivent à exprimer, grace a des images, l'indicible. La sculpture, la peinture est depassée par les mots et l'imagination : « les tableaux ont existé, mais le peintre les a detruits apres les avoir decris. (…) il met l'auditeur face à son imagination. » dit kristin scott thomas à germain.

On a donc un art qui laisse libre cours à l'imagination de celui qui est face à l'art. L'artiste devient messager et guide et non plus exposant. Le spectateur n'en est plus un, il fait partie de l'oeuvre, il est intégré dans le processus de création.

Kristin scott thomas et sa galerie donnent le postulat par lequel l'art peut tout representer, l'art peut tout denoncer, l'art peut tout justifier. Car l'art est partout, l'art est omnipresent : il est autant dans le beau, le bon, le vrai si l'on en croit Aristote et de là, il justifie même de par sa présence, la vérité et la sincérité de Claude : l'artiste du film. Dès lors, la question du voyeurisme ne se pose plus. Ozon réalise donc le coup de maitre de normaliser le voyeurisme.

Le personnage de Claude devient central. Il est un élève qui se fait tout de suite remarquer, à l'écrit. Nous sommes avec Germain, et il lit se devoir prometteur à sa femme. Très vite, il devient au yeux du spectateur un écrivain qui procède a un relevé méthodique. Il fouine dans la maison de Rapha, il regarde, il observe, parce que cela fait partie du travail de l'écrivain de chercher. Il se renseigne sur son sujet. Ozon détaille la démarche de l'écrivain : l'observation.

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Pourtant, il est au départ un personnage invisible, un élément insignifiant qui s'assoit au fond de la classe, qui regarde et ne parle jamais, dans ce monde sclérosé et plein d'inégalités. Sa plume le rend visible, et qui le révèle aux yeux de Germain. Il devient écrivain parce qu'on lui a donné le catalyseur qui a déclenché le travail de l'écriture : une rédaction demandant de raconter son week-end. Germain est le catalyseur et celui qui révèle Claude à lui-même.

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Néanmoins, si l'étincelle de génie apparaît vite, on voit aussi très vite Claude comme un personnage étrange. Il est allé chez son ami Rapha parce qu'il voulait entrer dans la maison, mais pourquoi tant d'attachement à entrer dans cette maison ? L'ambiguité nait entre un enfant curieux, un jeune homme complètement fou et pervers qui joue a espionner les autres, ou un adolescent qui découvre sa nouvelle passion et s'intègre dans un monde qui n'est pas le sien. Nous ne savons pas a quelle catégorie il appartient, il sera donc multifacétique. Il est de manière générale : l'élève qui effectue un travail de recherche acharné.Tout fait ventre pour un artiste pourvu qu’autour de lui, il y ait la vie et qu’il puisse l’observer, la voler, l’avaler et la recracher après son travail de macération.



Ozon pose aussi la question du désir, de la passion : ce que désire l'écrivain, ce à quoi il aspire. Ce qu'il noud dit, c'est que l'artiste se confond avec son œuvre, et Claude joue le jeu à fond. La femme y joue le rôle de la muse, un autre catalyseur. L'artiste vit pour ses personnages, peu importe la vraisemblance (que réclame toujours Germain) et peu importe la réalité, seules compte l'ivresse du récit, le plaisir de captiver un lecteur... et le plaisir de choisir la chute finale.

L'ivresse de la rédaction, les obstacles, les difficultés. L'espoir, la candeur, la fierté, tout est transcrit.

Lucchini (Germain) joue a côté de Claude le rôle d'un guide, d'un alter ego de littérature qui l'aide dans son voyage initiatique. C'est un mentor, un professeur, puisqu'il est pour Claude celui qui lui enseigne l'écriture, celui qui lui apprend et l'entraine dans cette histoire. Mais il est aussi un père : en effet, nous comprenons vite que Germain et Jeanne n'auront jamais d'enfant. Il découvre au milieu de ses copies un enfant dont il peut être le digne professeur et rester fier. Il va essayer de l'emmener le plus haut possible, mais cela va se retourner contre lui, puisque Claude a très bien compris cela. Après tout, c'est lui l'observateur.

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Nous sommes victimes d'une manipulation, celle-ci est néanmoins dépassée et cachée par la volonté d'Ozon de mettre en avant la démarche littéraire de l'écriture, qui est une démarche noble et créative, donc, admirée. Néanmoins, à aucun moment les intentions d'écritures ne seront claires. le floutage des intentions de l'écrivain (Claude) rend son personnage difficile à définir. Les caractères des personnages reprennent dès lors le dessus : leur evolution, les liens qui vont se tisser et qui vont permettre de définir la vraie nature de Claude se dessinent.

La manipulation est dépassée par l'écriture, le travail de Claude, qui elle-même est dépassée par les liens qui se forment entre les personnages. Ozon nous propose ici une jolie histoire, d'où ressortent les sentiments. Les deux qui restent sont peut être ceux qui ressentent le plus de choses. Ce sont aussi les plus près des choses.

Germain est une sorte d'artiste déchu, et en meme temps d'alter ego de Claude. Tout l'oppose à Claude et en même temps, ils sont sur certaines choses très proches. Germain est finalement tout aussi blasé que Claude, et reste toujours plein d'espoir. Claude a en effet peu d'espoir d'intégrer un jour la maison des Raphas, il est oblige de s'occuper de son père infirme. Il ne peut pas non plus partir avec la mère de son ami, parce que c'est un personnage qui reste ancré dans le réel. Germain quand a lui ne satisfera jamais son rêve d'enfants. Les deux sont seuls, desespérément seuls, avec leurs livres, chacun à leur facon. Ils se retrouvent donc avec leurs blessures et les oublient ensemble.

Le zoom effectué sur la maison, l'ecole, la société, l'art, tout ne participe qu'a nous montrer que finalement, tout cela n'est qu'une facade. L'important dans ce film c'est les relations qui se créent entre les personnages : la relation complementaire et qui finit par être fusionnelle entre germain et claude. Symboliquement, ils deviennent chacun des voyeurs a la fin du film. La dualité les rejoint, l'opposition les réunit.

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Tout fonctionne en fonction de leur relation. Lorque leur relation s'étiole, germain comprenant que claude peut aller très loin, Claude ne peut plus écrire. La séduction et le désir ne sont finalement eux aussi qu'un détail par rapport au lien qui se forge entre claude et germain. La relation Germain-Claude est beaucoup plus forte que la relation Claude-Esther (la mère de Rapha), et elle est evidemment beaucoup plus tenace que celle entre Claude et Jeanne. Ils sont a la fois complétement décalés et au milieu des choses.

Ce décalage nous apparaît des la premiere scène : Lucchini seul sur un banc, a lire des documents. Un intellectuel qui lit schopenhauer tout l'été. Il a donc une grande culture, une enorme ressource intellectuelle. Mais, face a la foule, il paraît emprunté, ridicule avec son café et son pain au chocolat posés sur son cartable. Il est ridicule posé bien droit sur sa chaise. Il est le seul avec ses lunettes rondes a paraître complètement dans son monde. D'ailleurs, cela se confirme. Ses actions ne sont pas justifiées, et ne le seront jamais, comme les intentions d'ecriture, les intentions de Claude. Pourtant, c'est ce qu'esther cherche a comprendre lorsqu'elle insiste auprès de claude sur la signification du dernier vers du poème qu'il lui a écrit. A aucun moment claude ne prononce le mot « amour », « aimer » ou d'autres mots qui s'apparentent meme a un attachement. Esther a du le voir, et se mefier. Elle n'est pas heureuse, mais elle ne cherche pas à tromper bêtement son mari. Jeanne, elle, ne se méfie pas.

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De totue facon, elle n'a jamais vraiment été aimée par germain. Si donc claude toque à la porte de son professeur, sachant que Jeanne est à la maison mais pas Germain, ce n'est bien entendu pas pour rendre les livres de Germain, mais parce qu'il aime l'idéal, l'idée qu'incarne jeanne. Il aime « l'image » qu'elle est, comme le dit si bien Esther. Il aime l'idée d'entrer dans son intimité que parce qu'il voit que Jeanne n'est pas aimée, et il veut, comme pour chez Rapha, entrer dans la maison coute que coute. « il est toujours possible de rentrer » dit-il a la fin a germain.

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L'histoire dans l'histoire, la mise en abyme n'est donc qu'une facon de nous mettre face aux personnages. Nous sommes avec eux, directement. Beaucoup plus proches d'eux que si l'action entière c'etait deroulée dans la maison comme le voulait Claude. D'ailleurs une des scenes clé se passe au gymnase, avec rapha pere et rapha fils. Et la dernière scène montre bien que la maison, ses secrets et ses habitudes sont inchangés. Le baiser de claude et d'esther est tellement anodin que les personnages ne peuvent se voir a l'interieur de la maison, esther sort pour parler avec Claude. Cela marque la fin des invitations de Claude dans la maison de son ami. Mais l'histoire dans l'histoire a tellement de force, que le réel et l'irréel se mélangent, on ne sait plus ou s'arrete l'imagination et ou s'arrete le récit de claude. Le tout dans une grande subtilité, et avec un don de suggestion enorme.

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Ozon utilise donc l'histoire que Claude nous raconte, pour nous parler d'une intrigue secondaire : la quête de Claude pour séduire Esther. Mais, en fait, l'intrigue principale, la femme que Claude désire réellement, n'est autre que la femme de son mentor. C'est elle qu'il désire, parce qu'elle represente un idéal féminin dans le film. Pourtant, c'est elle la femme qui est réellement malheureuse. La mise en abyme couvre l'intrigue principale, mais ne parvient pas à couvrir completement les rapports entre Germain et Claude, qui sont les seuls qui restent à la fin. Germain n'est plus professeur de français, le pot-au-roses à propos du sujet de maths ayant été découvert, et Claude n'est plus scolarisé. Il s'emploie désormais à faire ce qu'il sait faire de mieux : espionner les gens, et entrer dans leur maison.



thriller français

réalisation : François Ozon

acteurs : Fabrice Lucchini, Ernst Umhauer, Kristin Scott Thomas.

1h45

Coquillage d'Or du meilleur film - festival de San Sebastian 2012

Prix Fipresci - festival international du film de Toronto 2012

9 autres nominations non primées.

Créée

le 5 déc. 2013

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NafiDiop

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