Danse avec les loups est un film que j'évitais entre guillemets car j'avais peur de ne pas l'apprécier à sa juste valeur à cause de son succès et du côté unanime de la critique. Et bien mal m'en a pris, car oui, c'est un très beau film, pas un chef d'oeuvre, mais il réussit à restituer le western comme on en faisait dans le Hollywood classique.
On connait l'histoire de Kevin Costner jouant un colonel de l'armée américaine qui va être séduit par les Sioux et leur mode de vie, jusqu'à ce qu'il va se retourner contre ses pairs, étant devenu désormais sous le nom (Sioux) de Danse avec les loups.


Je dois reconnaitre à Costner une certaine modestie dans la mise en scène, où il ne se met pas tellement en avant, laissant aussi de beaux moments à Mary McDonnell (sa future femme, nommée Dressé par le poing) et aux membres de la tribu Sioux, dont les acteurs étaient de réels indiens ou des descendants. Il en ressort une certaine véracité, loin du côté grimé des visages d'antan et ô, surprise, tous parlent réellement le langage Sioux. Je pense que Kevin Costner a du se battre pour qu'une bonne partie du film soit sous-titrée, ce qui n'était pas une gageure à l'époque.


Mais on sent bien un grand respect du réalisateur-acteur, où, s'il ne brille pas particulièrement par sa mise en scène, propose tout de même un moment formidable, qui est la chasse aux bisons. Dont d'ailleurs un certain Kevin Reynolds est venu lui donner un coup de main sur plusieurs plans.
En fin de compte, les films respectueux des Indiens sont assez rares quand on voit la proportion de Westerns tournés depuis la naissance du cinéma ; on peut citer La flèche brisée, mais Costner est dans la droite lignée de ses pairs. Ça n'est sans doute pas un hasard si ses trois films (à ce jour) tournent autour du Western ainsi que plusieurs de ses rôles.


Le montage étiré fait que c'est sans doute trop long (3H40 au compteur), et que la fin est sans doute un peu précipité par des sous-titres sur la destinée du clan Sioux, mais il n'empêche ; Danse avec les loups est un très beau film magnifié par la musique de John Barry qui s'en donne à cœur joie.

Boubakar
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le 3 déc. 2020

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