Daytime Drinking par Dun

Bon, la pochette du DVD m'attirait, ça avait l'air assez cool, mais en fait on se retrouve avec une comédie douce-amère du style Sundance à la sauce coréenne vraiment lambda.

C'est l'histoire d'un mec qui a été largué par sa copine, et ses potes n'ont pas de meilleure idée que de l'envoyer en pleine compagne pour se rabibocher. Ils devaient le rejoindre mais finalement il va se retrouver tout seul (super les potes), perdu, allant de rencontres en rencontres entre-coupées de bouffe, d'alcool, et de karaoké. Ça ressemble du coup à du Sideways, mais du pauvre, où le mec ne cesse d'être la victime de quiproquos ou de l'absence de sympathie de ses congénères. Entre la nana qui l'insulte car il déclare qu'il n'aime pas la poésie, le couple qui l'abandonne au bord de la route car il a couché avec sa meuf, ou le mec qui l'accompagne à l'hôtel pour manger un morceau pour finalement le tripoter, il y a de la péripétie qui donne envie.

Quant à la réalisation, à part l'idée nawak où le réalisateur place la caméra derrière la télé pour observer le train-train banal de son protagoniste, en jouant la carte du réalisme, le reste, c'est un peu le néant en termes de mise en scène. C'est d'ailleurs plus un film de personnages, et heureusement que le casting d'inconnus joue pas trop mal car c'est un peu ce qui sauve le film du naufrage complet. Mais ça ne rend pas pour autant le protagoniste sympathique tant il ressemble au boulet qu'on connaît tous qui ne comprend rien à rien ou qui lui arrive des tuiles à longueur de temps (avec presque toujours les mêmes patterns en plus).

Bref, le cinéma indépendant coréen à petit budget, pour moi, c'est mort.