Deadpool : La résurrection du sale gosse de Marvel

Deadpool : Essayer de se faire une place entre la 3ème phase du MCU et le reboot des X-Men avec McAvoy et Fassbender, c’était chaud bouillant ! Mais j’ai des cojones pour réussir à m’imposer. Je suis comme un phœnix. On ne peut me descendre car je reste en vie, tout en étant un rouage grippant la machine bien huilée des films de super-héros.

Hawk : T’as raison, dude, mais tu reviens de loin cinématographiquement !

D : Ah ouais, raconte-moi ça. J’ai hâte d’en savoir plus, bro ! ^^

H : No problema, j’y vais illico. Ta première apparition en 2009 n’a pas eu l’effet escompté. Ils ont raté la caractérisation de ton personnage, tout en le faisant devenir un ennemi lambda de Wolverine. Les producteurs n’étaient intéressés que par Logan. Même l’acteur, Ryan Reynolds, était dégoûté pour toi. Moi aussi d’ailleurs. :'(

D : Sérieusement, montre-moi une photo, mec !

H : Voilà mais je te préviens : tu vas saigner des yeux ! (cf. photo)

D : Oh, motherfucker, déjà que je suis laid mais là, c’est vraiment une horreur. Attends, je pars vomir !

H : Je sais. Heureusement que Ryan kiffe ton perso car il a tout fait pour te rendre justice. Et ce n’était pas gagné d’avance. En effet, ce dernier a enchaîné Green Lantern, 2 ans plus tard, qui s’est méchamment planté au box-office. Essentiellement parce que les CGI trop présents n’étaient pas convaincants (ex : son costume). A ce moment-là, il n’était forcément le premier choix pour un nouveau film de super-héros. Pendant 5 ans, son attachement et sa détermination envers ton personnage ont permis d’aboutir à la création d’un reboot pour laver l’affront que vous avez subi, tous les deux.
Ici, il tacle, avec un humour bien senti, les deux films précités pour que le spectateur comprenne qu'il va découvrir un film d’une qualité supérieure. Ryan joue même avec son image de BG dès le générique. Cela annonce la couleur sur le degré élevé d’autodérision présent dans cette nouvelle version, ce qui est très rare pour un super héros de comics. C’est vraiment un des points forts du long métrage. Tout le monde en prend pour son grade mais toi, tu le paies au prix fort.

D : Je confirme. Tout ça pour rester avec l’Amour de ma vie.

H : Je reconnais que Vanessa Carlisle jouée par Morena Baccarin (Homeland, Gotham) est une femme méritant qu’on se batte pour elle car elle a beaucoup d’atouts appréciables. Mais avec toi, tout prend une dimension hallucinante. Tes choix t’ont foutu dans la merde au lieu de rendre cela possible. N’ayant pas eu le résultat attendu, une grande partie du film va se concentrer sur ta vengeance, en voulant retrouver à tout prix Ajax. Ce dernier a d’ailleurs un grave problème pathologique concernant son prénom : Francis.

D : En même temps, ce n’est pas facile à porter aujourd’hui, lorsqu’on veut être un caïd. Et puis son pseudo Ajax fait penser à un produit ménager. Donc pour obtenir le respect, ce n’est pas simple surtout avec une grande gueule comme moi.

H : Peut-être mais je pense qu’il y a bien pire ^^. Malgré cette facilité scénaristique, ton film apporte une certaine fraîcheur en tant que film de super-héros. En effet, il propose des personnages ayant une diversité culturelle bienvenue : une femme noire t’aidant à rebondir dans la vie après ta métamorphose, un chauffeur de taxi indien dont certains dialogues relèvent de l’absurde (L’amour a un parfum de jonquille !), tout en étant politiquement incorrects. De plus, même si le budget ne dépasse pas celui d’un Marvel de Phase 2, tu as le luxe d’être en association avec un X-men russe en métal, ressemblant à Swcharzy dans Double détente. Sans oublier, une Sinead O’connor (Brianna Hildebrand) pouvant s’embraser facilement si on la fait chier pour t’aider dans ta quête.

D : Je les ai choisis donc j’espère qu’ils déchirent méchamment à l’écran. Mon équipe doit en imposer en termes de charisme et d’humour.

H : Colossus joue le sidekick trop rigide contrastant avec ta personnalité explosive et impulsive provoquant des scènes marrantes au niveau des répliques. Par contre, Negasonic n’a pas une personnalité très développée, en dehors d’incarner une adolescente rebelle. Malgré ce défaut, elle arrive à avoir sa propre place et utilité dans votre trio x-menien.

D : En même temps, cela reste mon film donc je ne dois pas me faire voler la vedette, tu comprends.

H : Bien sûr ! Mais là où tu te démarques vraiment par rapport aux blockbusters de supers héros actuels : c’est l’utilisation bien maîtrisée du coté méta de ton univers, ne se gênant pas à briser le quatrième mur quand il le faut, en abordant des références populaires pouvant faire mouche pour ton public. Certains ont trouvé cela trop facile mais c’est une particularité de ton univers dans les comics. J’apprécie cette fidélité à l’œuvre originale.

D : Par contre, je suis dégouté que Gina Carano ait été viré de la série the Mandalorian car elle jouait trop bien la bad ass en Angel Dust dans mon film. Dans la vie comme devant la caméra, c’est plus une femme d’action qu’au foyer, si tu vois ce que je dire.

H : Totalement ! En travaillant avec Disney, elle devait savoir à quoi s’attendre car c’est une marque ne voulant pas faire de bad buzz mais engranger le plus de fric possible. Pour en revenir à son rôle dans Deadpool, elle fait le taf, tout en mettant en difficulté ton équipe, avec ses poings. J’en profite pour signaler que les scènes d’action sont plutôt bien gérées, avec toujours un geste ou un propos humoristique de ta part. Cela se voit dès le générique que le ton du film va être drôle et divertissant, malgré une violence assumée car ton univers n’est clairement pas à destination des enfants.

D : C’est clair qu’avec ma gueule de Freddy Krueger, ils feraient des cauchemars.

H : Ah, Ah ! Malgré ton horrible visage, ton film a cartonné au box-office déjouant tous les pronostics même les plus favorables. Une suite à tes aventures déjantées fut validée sans problème avec la présence de Cable, joué par Josh Brolin. Comme tu le souhaitais ! Tu as réussi à avoir l’acteur ayant joué le terrible Thanos dans Avengers : Infinity Wars. La grande classe, quoi ! Tu joues désormais dans la cour des super-héros bankables, en dépassant un certain Logan au box-office mondial.

D : He, He ! Je savais bien que je pouvais battre ce baltringue de Wolverine. Et tu vas voir, je me suis surpassé dans ce nouveau volet.

H : Je n’en doute pas, my friend. Allez, je te laisse car il me reste plus qu’a découvrir la version longue (2h20) de ton Deadpool 2 en blu-ray.