Deadpool est sans doute le plus irrévérencieux des héros Marvel. Ancien des forces spéciales passé mercenaire faisant déjà preuve d'un étrange pète au casque, Wade Wilson ne va pas aller vers plus de stabilité lorsqu'il se retrouvera doté d'un fantastique pouvoir de régénération rapide lui permettant de lutter contre un cancer généralisé récemment diagnostiqué. Instable, conscient de son statut de super héros et brisant régulièrement le quatrième mur, l'homme en rouge va se présenter au spectateur au cours d'une aventure quelque peu violente.


Et la première chose à signaler au sujet de ce film, précédé d'une très bonne campagne de communication en ligne, est qu'il respecte parfaitement l'univers du personnage qu'il présente. Deadpool est violent, vulgaire, amoral et plein de références à la pop-culture des années 90 que partagent les lecteurs actuels de comics.
Mais pas trop non plus. Le mélange de tous ces ingrédients est dosé comme il faut afin de rester digeste et supportable pour la majorité de son public. Ce qui nous permet de conserver un sourire agréable de bout en bout et de profiter des nombreux détails amusants d'un film qui n'hésiter d'ailleurs pas à se moquer de lui même.


Véritable bouffée d'air frais dans une période où les films de supers se suivent à un rythme effrénés et tous plus sérieux les uns que les autres, Deadpool en oublie de soigner son scénario. Narrée par son personnage principal entre les deux seules séquences de combats, cette nouvelle genèse d'un mutant se colle aux schémas habituels de l'amour contrariée et de la demoiselle en détresse. Histoire d'une vengeance banale au cinéma, je crois que j'aurais apprécié un peu plus de surprises dans les aventures de « Monsieur Pool. »


Si les amateurs du genre ne devraient pas aller le voir pour être surpris par son histoire ou la chorégraphie de ses combats, le respect du personnage sera suffisant pour les convaincre. En espérant que le succès que semble rencontrer Deadpool dans les salles motive les studios à poursuivre sur cette bonne voie pour un second volet qui serait doté d'une histoire enfin accrocheuse.

KMP
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le 28 févr. 2016

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