Dear Mr. Watterson
5.6
Dear Mr. Watterson

Documentaire de Joel Allen Schroeder (2013)

Je ne comptais pas faire une critique de la BD Calvin et Hobbes parce que tout à été dit, étant l'une des œuvres m'aillant le plus marqué de ma jeunesse je n'en ressortirai qu'un immense biais nostalgique. Ainsi quand j'ai remarqué qu'un documentaire à été réalisé sur le sujet je me suis dit que ce serait une bonne occasion de renouer avec l’œuvre depuis un nouveau point de vu.


Pour commencer je n'étais pas surpris que Bill Watterson ne prête pas sa voix au documentaire, ce film n'étant pas réalisé par un professionnel du milieu, quelqu'un qui aurait pu parler de l'expérience des auteurs et du contexte de l'époque plus en détails. C'est un film de fan, un fan qui n'avait aucune connexion avec l'auteur si ce n'est par des strips et les lettres qu'il envoyait sans gain de réponses, ce qui rend le documentaire un brin plus attachant lorsqu'on se rend compte qu'il s'agit d'une nouvelle lettre à la mer envoyé au dessinateur.
Le réalisateur raconte son enfance et sa relation avec la BD, partagé de l'avis d'autres intervenants du milieu, la recherche de planches originales tout en se remémorant la carrière de l'auteur.


Les défauts viennent qu'outre la passion pour son travail de Watterson, mis en scène par de très beaux montages des cases de la BD, peu de substance est apportée sur ses idées et son parcoure, la question de marchandisation de l’œuvre, les bootlegs et la réclusion de l'auteur sont adressées mais rapidement évacuées par manque d’intérêt.
On sent l'amour mais surtout l'immense biais affectif de gens qui n'ont jamais connu Bill Watterson de son actif.


Mais le documentaire n'est pas vide pour autant, on sent que le réalisateur a réellement cherché à intégrer tout ce qui été possible de dire sur le sujet malgré son manque originel d'information, d'où la variété des sujets, intervenants et documents rapporté. Le soin au traitement des originaux et son découvrement presque enfantin.
La question de la marchandisation de Calvin et Hobbes est aussi vu à travers des yeux d'enfants, comme déçu de ne pas posséder plus de produit de la série, heureusement la décision reste souligné de façon plus mature par d'autres intervenants. La non-marchandisation étant un cas extrêmement rare au États-Unis on peut en comprendre la réaction d'incompréhension autour.


Le dernier passage particulièrement représentatif du documentaire est le défilé de création de fan à l'approche la fin. L'idée que Calvin et Hobbes ne survivrait pas sans produits dérivés avait fait son temps et à présent des centaines de fans qui on grandit avec, les créent de leurs propres mains.
Certain peuvent voir l’œuvre d'un œil cynique, mais le fait que ce documentaire soit sans affiliation à l’œuvre original ne le rend que plus innocent.
Marquant que même par le manque de moyens, il reste énormément de choses à raconter sur une œuvre terminé au travers de l’expérience personnelle de chacun.

Resto
6
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le 6 août 2019

Critique lue 131 fois

Resto

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