Entre comédie horrifique, film fantasy et satire sociale, Death of a Unicorn propose un pot-pourri original plutôt jouissif mais parfois trop fatras et surtout cabot qui laisse mitigé, encore que le tout du métrage reste plus qu'agréable.

Certaines scènes sont hilarantes, flegme britannique à l'honneur, d'autres sont plus gênantes, humour un peu gauche (dans tous les sens de ce terme) oblige, mais l'ensemble est digeste et va jusqu'à s'offrir une monstruosité inattendue pour la figure pure de la licorne redoutablement crédible par instants.

Si Paul Rudd - du Dîner de cons américain devenu à la fois Ant-Man et l'un des héritiers des Ghostbusters - brille assez peu par son jeu de maladroit ordinaire, au point d'être presque oublié après visionnage,

si Will Poulter (Bandersnatch de Black Mirror) et Tea Leoni (de Family Man à Braqueurs amateurs en passant par Jurassic Park III) cabotinent, tentent des choses,

Richard E Grant - qui aura plus excellé dans des adaptations télévisuelles et cinématographiques de grandes œuvres littéraires comme Le Chien des Baskerville (mention spéciale à son excellent Stappleton !), Un Chant de Noël ou encore le Dracula de Coppola que dans Star Wars 9, sans oublier ses participations à la parodie Red Nose Day ou à la série Dr Who de 2005 - et Anthony Carrigan - excellent Victor Zsasz de la série Gotham, eux, excellent dans leurs rôles respectifs d'abject PDG mourant qui se régénère d'un coup et de majordome cinq étoiles au style britannique sans accroc, portant le film sur leurs épaules.

On sera plus mitigé quant à Jenna Ortega - désormais Mercredi Addams aux yeux de beaucoup ou la nouvelle proie de Beetlejuice pour d'autres, bien qu'ayant d'abord été une des sœurs Carpenter des tentatives de suite en hors piste de Scream ou un rôle de choix dans le deuxième volet de leur diptyque Babysitter de MGG - qui, si elle reste à la fois adorable et en même temps détestable à souhait, peine à tirer son épingle du jeu tant que les deux ténors cités plus haut mènent la danse, cela sans parler de son accoutrement caricaturale de petite bobo hipster écolo-alter-mondialiste option survêt' et anneau dans les narines.


Un ensemble donc très sympathique mais dont on aurait pu attendre sans doute beaucoup mieux et, par moments, moins simpliste. Agréable à suivre, quoi qu'il en soit, surtout pour cinéphile avide de friandise peu exigeante.

Frenhofer
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le 28 août 2025

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