Bon là en gros l'histoire c'est Shout! studio qui claque sa boite à pièce jaunes (celle dans l'entrée) dans toute un lot de licences Corman. C'est comme des appâts si vous voulez, mais en morts.
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Mais en agitant bien la ligne, sur un malentendu... bah ça peut rapporter ! Alors là... non. 'fin... non.
Si vous êtes ici, je vais pas vous faire l'offense de vous expliquer dans quelle recoin de niche on se trouve, sachez seulement que je me suis infligé les 4 premiers eeeet tout un tas d'autres du genre howardiens, pour ne pas dire huilés et musclés. (spécifiquement pour les besoins de cette critique, cela va se soi.)
Alors pour ce qui est de Deathstalker, c'est devenu plus compliqué : si le premier s'inscrivait pleinement dans la conanXploitation, avec un protagoniste tout en puissance et en instinct Nietzschéen campé par un Rick Hill indolent, avec en guise de plus-value un gros supplément nibards et orgies romaines, le second entre davantage dans la grande famille "sword & sorcery". Il présente un héro plus roublard que barbare, et globalement mise moins sur le registre épique que sur un humour qui, disons-le, ne parle pas de saucisses.
Les plus alertes d'entre-vous comprendrons pourquoi il ne pouvait être question, en big 2025, que de s'inscrire dans l'héritage du second opus pour Kostanski - qui d'ailleurs avait son agenda bien à lui quand il a pioché cette thématique à exploiter dans le catalogue Corman , j'ai nommé "foutre un maximum de créatures suintantes et de prothèses en latex expansé partout" ce qui est assez attendu à l'heure où tout le monde geint à propos des FX en 3D dégueulasse qui seraient gnagnagna... (Heureusement nous nous sommes émerveillés de notre propre magnificence en donnant naissance à l'IA.)
Bon bref on va pas jouer les étonnés devant la réification de notre nostalgie et se demander du coup si Deathstalker 2025 est un bon Deathstalker 2, parce que je suis désolé les petits poulets mais c'est globalement ça l'enjeu, et pour ceux qui suivent et qui se demanderaient pourquoi j'ai pas parlé du 3 et du 4, ben c'est parce qu'on s'en cogne dans les grandes largeurs.
On peut accorder à Kostanski qu'il a compris une partie de ce qui faisait le succès (tout relatif) de "duel of the titans" - sur le papier il coche même toutes les cases. La version un peu plus versée dans le cynisme et la filouterie du héro, un sidekick féminin pour lui donner la réplique (en plus du sidekick petit et dégueulasse qui fait référence au 1 pour le coup) le second couteau chauve (à qui l'on décernera le Damodar d'or 2025, réservé aux chauves super impliqués dans leur rôle de vilain subalterne) l'épée à lame quadruple (là c'est un peu technique parce que ça fait référence à un film hors licence mais qui reste dans le thème, "the sword and the sorcerer") et même la spéciale Corman, qui consiste à meubler avec des (ici un seul) extraits du film initial ses enfants foireux.
Plus important encore, si le Conan de Milius était miraculeusement insufflé par la BO de Poledouris, Je soupçonne Deathstalker 2 d'avoir amplement bénéficié de son thème principal, composé par Chuck Cirino ; Steven Kotanski l'a compris aussi et le rappelle constamment... tout en parvenant à en extraite le coté "catchy" en le dissolvant dans de la soupe zimmerienne sans le moindre charme.
Parlant de charme, on ne peut pas lui en vouloir de n'avoir su reproduire la subtile alchimie qu'il y avait entre John Terlesky et Monique Gabrielle, sans laquelle ce film nul sympa, bah... aurait été juste nul - ce qui... expose grandement au risque d'être juste nul n'importe quel film de big 2025 qui voudrait faire "un peu la même chose" à des fins un peu douteuses de fanservice.
On notera tout de même un Daniel Bernhardt en pleine forme, hein euh... qui ne vieillit pour ainsi dire pas, eh bah... ça fait plaisir écoutez, comme quoi c'est peut-être ça le secret de la longévité, s'illustrer majoritairement dans des films de seconde zone. Ça libère de la pression et ça préserve des années de vie. le GG à lui et aux autres acteurs (sauf un) qui font globalement ce qu'ils peuvent même si ils sont pas aidés.