Un combat de trop !

Allez, je vais prendre les devants pour les divers reproches qui risquent de me tomber sur la gueule. Non, je ne suis pas obligé de connaître l'anime ou le manga pour avoir la légitimité de regarder et de donner mon avis sur ce film. Ce n'est pas comme si je me plaignais de ne pas comprendre un monde de fiction en ayant regardé directement, par exemple, la troisième saison de telle série, sans avoir pris la peine de visionner les deux précédentes d'abord. Non, un film dans son unité est censé être compréhensible de tout le monde sans exception et être même une porte d'entrée pour encourager à s'intéresser à tout ce qui est lié à l'univers de l'œuvre visionnée. Évidemment, il est tout à fait normal qu'il y ait quelques clins d’œil que seuls les initiés comprennent, mais suffisamment discrets pour ne pas perturber les néophytes. Autrement, si on ne s'adresse qu'aux connaisseurs, ben, on fait une saison supplémentaire.

Voilà, tout ça pour dire que le couillon comme moi qui n'y connaît rien à Demon Slayer sera un peu perdu pour comprendre. Reste qu'il y a suffisamment d'indices disséminés pour que je ne sois pas totalement largué, avec des dialogues suffisamment explicatifs dans ce but. La partie dans le train, avec les rêves tout ça, est même plaisante avec un scénario pas trop compliqué et suffisamment intense pour être intéressant. Et point de vue visuel, ça en jette foutrement. Point de vue sonore, les tympans sont niqués.

La partie du train est terminée. Youpi, bon allez, vous pouvez ajouter quelques minutes pour montrer combien tous les gentils sont contents d'avoir triomphé du mal. Maintenant, on peut sortir... ah ben, non, totalement débarqué de nulle part, juste un prétexte maladroitement trouvé pour donner plus une durée de long-métrage traditionnel au truc, il y a une espèce de combat absolument interminable qui est greffé au reste qui n'a rien à voir. Et c'est long, et c'est long. C'est bon, le train suffisait bordel. Bon, là, c'est fini... ah non, pas encore... Bon, là, il est mort... ah, non pas encore... une éternité plus tard... ah, le générique de fin, enfin, je me casse... ah zut, je vais aller devoir consulter un ORL... Ils auraient dû sérieusement en rester au train parce que là, ce n'est pas lui qui est de l'infini.