Aide au (nouveau et dernier) départ

Certains m'ont dit qu'ils l'avaient trouvé beau ...

Certains m'ont dit que ce film était fort long ...

Certains m'ont dit qu'ils l'avaient trouvé juste ...

Certains m'ont dit que ce film était fort ennuyeux ...

Certains m'ont dit qu'ils l'avaient trouvé très calme ...

Après avoir vu ce film, imprégnés d'une certaine appréhension suite à ces ressentis différents, je dis désormais à ceux qui ne l'ont pas encore vu que ce film est typé du fait de son imprégnation et insertion dans une certaine culture (que ce soit dans les relations sociales, la réaction face à la mort et au corps, les métiers, les habitudes etc ...), mais qu'il est en même temps très universel et simple avec des acteurs de qualité, une lenteur toute asiatique qui n'est pas longueur inutile mais fait de prendre le temps juste : c'et un vent qui joue dans les roseaux près des galets malmenés du fleuve qui résonnent dans les souvenirs comme un écho de violoncelle triste ...

Il évite les écueils des clichés qui auraient pu apparaitre facilement et nous offre toujours des surprises touchantes et bien pensées. Le personnage principal s'assume au fur et à mesure aussi bien dans ses choix, que dans ses conflits, que dans son caractère : bien que les autres personnages aient toujours une place de choix, notre identification évidente au personnage principal et à ses doutes en fait une évolution riche et intéressante. J'en profite pour saluer la prestation de Tsutomu Yamazaki qui étonnant se place aussi bien comme un guide spirituel que comme un père de substitution ou une version plus âgée du personnage principal.

De sa première scène dans la brume, à la dernière scène de réconciliation/apaisement, on constate une véritable évolution de l'homme, de son état d'esprit et de son rapport à l'autre : poétique et apaisant, des acteurs de qualité permettent à ce film magnifique de nous émouvoir dans le silence ou la musicalité, dans un voyage constant entre les personnages, le temps et les lieux, par ici et au-delà ...