Taïga con dios.
[Série "Dans le top 10 de mes éclaireurs : Ochazuke] Lorsqu’on jouit d’une filmographie aussi dense et prestigieuse que celle de Kurosawa, le défi pour se renouveler et poursuive son œuvre peut...
le 24 janv. 2015
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S'il est au départ surprenant de retrouver Kurosawa exilé dans les steppes mongoles pour un film coloré et spectaculaire, évoquant les grands récits d'aventure initiatique de notre enfance, "Dersou Ouzala" fut pour un Kurosawa accablé par l'échec de son "Dodes'kaden" un retour aux sources (les lectures de son enfance à lui aussi, son amour pour John Ford) et une psychanalyse salutaire, qu'il effectua dans un bonheur tout-à-fait palpable à l'écran. Son héros sage et humble, l'un de ces êtres d'exception que l'on ne rencontre qu'une fois dans une vie, et surtout le rôle consolateur de la nature - à travers des images superbement contemplatives - font de "Dersou Ouzala" un véritable baume pour l'âme. Avec une élégance classique proche de la perfection, riche en incidents dramatiques et en péripéties romanesques à la manière des romans de Jack London ou d'Oliver Curwood que nous lisions dans notre enfance, "Dersou Ouzala", plus qu'une vigoureuse fable écologique (ce qu'il est...), touche à la vérité profonde (cosmique ?) de l'homme. [Critique écrite en 1981]
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films sur l'amitié masculine, Les meilleurs films d'Akira Kurosawa, Les meilleurs films tirés d'une histoire vraie et Les meilleurs films de 1975
Créée
le 5 déc. 2014
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[Série "Dans le top 10 de mes éclaireurs : Ochazuke] Lorsqu’on jouit d’une filmographie aussi dense et prestigieuse que celle de Kurosawa, le défi pour se renouveler et poursuive son œuvre peut...
le 24 janv. 2015
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Dersou Ouzala, c'est d'abord la renaissance du Phoenix Kurosawa qui après l'échec cuisant de Dodes'kaden a tenté de se suicider, fort heureusement, ce fut un échec. Il nous revient 5 ans après avec...
le 2 sept. 2013
91 j'aime
5
Exploiter l’adversité réservée par dame nature aux intrépides aventuriers qui pensent amadouer la rudesse de contrées qui leur sont inhospitalières, pour illustrer l’attachement réciproque qui se...
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le 14 déc. 2014
60 j'aime
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Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
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le 29 nov. 2019
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Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...
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le 15 sept. 2020
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Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...
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le 15 janv. 2020
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