Un de mes films coup de coeur.

D'abord l'ambiance, on a celle du film de gangster, elle se ressent par la trame du récit: on se situe pendant la prohibition, et aussi par les personnages: le méchant agent fédéral contre les bons traficants d'alcool...
Mais on a aussi l'ambiance western: veste en cuir et chapeaux, belle femme dans saloon crade, baraque en bois et chevaux. Bon et puis les éléments communs: armes à feu, règlement de compte ...
Ces éléments, cet aspect double genre nous plonge dans un film à la fois familier et hors du commun.

On se situe aussi un peu dans l'entre deux, la fin des westerns et le début de la prohibition. Les chevaux et les six coups cotoient les premières voitures et les mitraillettes.
Même si ces deux époques ne se suivent pas chronologiquement (d'ailleurs je m'en fous), ce mélange des genres est fait de manière subtil et maîtrisée et il procure un vrai plaisir cinématographique.

Son originalité viens sans doute aussi du fait que c'est un film Australien qui raconte une histoire typiquement américaine.
Celle de trois frères, traficants d'alcool dans l'amérique profonde et de leur lutte contre l'Etat pour faire tourner leur business, une résistance glorieuse de ces trois paysans qui ont réellement existé.

Donc voilà, les petits luttent contre les gros.
Les voyous sont du bon côté de la barrière, humain et touchant, ils sont persécutés par l'ogre étatique, par la loi aveugle et déstructrice, qui veut les empécher de faire tourner leur petite boutique, qui leur permet d'arroser tout le comté.
Alors bien sûr, l'arrivé de l'agent fédéral qui veut tout changer par des méthodes ultrabrutales est vu d'un mauvais oeil.
Cet agent, très bien interprété par Guy Pierce, est un incroyable psychopate, ce qui facilite le ressentiment à son égard.

Une lutte violente va s'en suivre entre cet agent et les frères Darabond,qui vont, pendant ce temps connaître une évolution, des histoires d'amour.

On à aussi en histoire parallèle l'ascension d'un voyou, un peu à la Prophète d'Audiard,ici, le petit frère interprété par Shia Laboeuf. Pas mal en petite frappe qui devient caïd, même si malheureusement pour lui, il ressemble à Karim Benzema, mais enfin en tant qu'amerloque, il ne doit pas le savoir....

La violence et la désolation qu'engendre cette lutte, lui donne un aspect contemporain, il aborde la question de l'ineficacité de la guerre contre la drogue, qui ne fait que répandre des héctolitres de sang.

Enfin, le jeu des acteurs, et en premier lieu celui de Tom Hardy donne au film toute sa grandeur. Quel acteur ! Je croyais le découvrir mais je l'avais vu quelques temps plus tôt dans Batman. Il faut dire que Nolan lui avais mis une burqua sur la tête, après avoir affublé Christian Bayle d'un masque de chauve souris, ce qui, soit dit en passant n'est pas très malin ... il aurait pu prendre des acteurs lambda. Bref, Nolan n'est plus ce qu'il était ou paraissait être quand il a fait Memento.
Remarque, j'ai revu Memento, c'est un film charmant et sympathique mais pas un chef d'oeuvre.
Bref, Tom Hardy est un excellent acteur et j'attend sa prochaine apparition à l'écran...

J'attend aussi celle de Jessica Chastain, la plus belle actrice que j'ai pu voir ces dernier temps au cinéma.

Avant de finir, je vais dire un mot de la photographie, des paysages et des guns fights qui sont grandiose et donnent encore de l'ampleur au film...

Donc, le réalisateur, John Hilcoat est à retenir. Je vais chercher à voir ces autres films...

Raphaël Morère.
raphaelM77
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le 4 déc. 2012

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