le 19 mars 2021
Arsenic et vieilles demeures
D’Arthur Lubin on retiendra davantage ce magnifique Footsteps in the Fog que l’improbable série des Francis, le mulet parlant avec laquelle il boucla une bien étrange carrière. Véritable thriller à...
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D’Arthur Lubin on retiendra davantage ce magnifique Footsteps in the Fog que l’improbable série des Francis, le mulet parlant avec laquelle il boucla une bien étrange carrière. Véritable thriller à l’époque victorienne le film réunit le couple mythique Stewart Granger et Jean Simmons dans une relation vénéneuse. Si on ajoute une photographie somptueuse et des décors d’exception, Des pas dans le brouillard s’avère être un excellent film. A découvrir.
Atmosphère victorienne
Les deux premières scènes du film donnent le ton, aux deux sens du terme. Dans la première on assiste à l’enterrement en petit comité d’une riche aristocrate. Son époux, le très séduisant Stephen Lowry (Stewart Granger parfait) la pleure avec ostentation. On le retrouve un peu plus tard dans le décor tout en vert-de-gris et boiseries de sa demeure victorienne. Un panoramique astucieux le suit de pièce en pièce, de dos, jusqu’au portrait de sa défunte femme à laquelle il porte un toast. Surprise, les larmes ont séché et c’est un sourire épanoui qui illumine son visage. Pas besoin de longs discours pour comprendre que le veuf éploré s’est en fait débarrassé de sa femme.
Film noir
Le film hésite constamment entre les deux genres que sont le film noir et le film fantastique. L’intrigue policière pourrait être signée Agatha Christie ou Conan Doyle. Mais l’atmosphère quant à elle rappellerait davantage quelque chef-d’œuvre de la littérature fantastique. Ce à quoi contribue la photographie du chef op Christopher Challis. Ainsi le titre original fait-il écho au fog londonien, allié de circonstance des Jack l’éventreur et autres Mister Hyde. C’est le décor romanesque et familier de la vieille Angleterre, avec ses cabs et ses lampadaires, ses manoirs et ses pubs, ses lords en hauts-de-forme et son petit peuple.
Lutte des classes
Précisément, le scénario traite en filigrane de la question sociale. Celle de la lutte des classes, de ses règles du jeu, pour reprendre la formule de Renoir. Avec la disparition de l’infortunée (mais fortunée) maitresse de maison, c’est la hiérarchie des serviteurs qui se trouve bouleversée. D’autant que le très satisfait Stephen Lowry se voit démasqué par l’une de ses domestiques. Celle-ci, incarnée par une Jean Simmons au si doux visage mais au tempérament bien trempé ne va tarder à utiliser son secret pour monter en grade. Tout en se rendant complice de son maitre. Dès lors, le jeu du chat (Jean Simmons) et de la souris (Stewart Granger) va nous tenir en haleine jusqu’à l’issue à l’ironie toute british. Ne serait-ce que pour découvrir ce couple détonnant, dans ce film comme à la ville, Footsteps in the fog mérite d’être redécouvert… Isn’t it ?
Critique publiée le 14/03/2021 sur le MagduCiné
8/10
(*Réédité actuellement en DVD par Sidonis/Calysta).
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Créée
le 19 mars 2021
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