Il y a des films comme celui-là qu’on aurait dû voir adolescents, mais pour plein de raisons, on est passé à côté, et pour plein d’autres, on n’a pas pris le train en marche. Le fait est que Destination Finale fait partie de ces franchises dont tout le monde parle, sans jamais vraiment la vendre comme un bon film, sans jamais vraiment pousser le spectateur à s’y intéresser. C’est donc lors d’une journée où je voulais regarder un film sans prise de tête que je me suis décidé à ouvrir la première porte de cette saga.


Et quelle entrée en matière ! La scène d’introduction est vraiment d’une qualité impressionnante. On arrive complètement à se mettre à la place de cet ado angoissé, persuadé que son rêve va se réaliser et qu’il va entraîner tous ses camarades de classe vers une mort certaine. Parce que oui, nos très chers lycéens ont eu la bonne idée de venir passer leur voyage scolaire à Paris, dans notre bonne vieille capitale. Un voyage qui devait les mener à une mort certaine, mais grâce à la prémonition de l’un d’entre eux, un petit groupe parvient à s’échapper. Mais la Mort n’apprécie pas qu’on lui échappe, et elle va le faire savoir.


C’est là tout l’intérêt du film : la Mort, cette entité qui peut frapper à chaque instant, de la façon la plus atroce comme de la plus ridicule. Certes, les acteurs surjouent à mort, la réalisation n’a rien d’exceptionnel, mais le film joue très bien avec son sujet et parvient à nous faire frissonner. On ne sait jamais à quel moment l’un des personnages va mourir, ni de quelle manière. Il souffle souvent le chaud et le froid, entre des scènes ultra spectaculaires et bien pensées, et des décors dignes d’une série B, notamment le passage à Paris qui ressemble à tout sauf Paris.


Néanmoins, Destination Finale reste un film pop-corn ultra efficace et hyper inventif qui, malgré ses mauvais acteurs, ses décors douteux, ses morts ubuesques, nous procure le plaisir coupable de voir ces jeunes abrutis mourir de manière satisfaisante.


PS : Si tu dis cinq fois « Candyman » devant ce film, il apparaît.

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le 29 oct. 2025

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Erwan_o_gara

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