Maintenant les courses automobiles, faut éviter aussi

Trois après nous avoir gavés de morts originales dans une fête foraine, la grande faucheuse de Destination Finale n’entend pas terminer son jeu morbide. Dans Destination Finale 4, toujours autant perfide, elle va poser s’installer en plein circuit de nascar, s’acharner sur un groupe de survivants aussi diversifié que Destination Finale 2, et le nombre 180 va de nouveau faire parler de lui. Pour rendre ça encore plus spectaculaire, la 3D pointera son museau pour la première fois.


Tu n’as pas fini de continuer ta crise de paranoïa…


Ne cherchez pas une quelconque logique ni au passage de relais entre réalisateur, ni même du coté du scénario de chaque film. Les réalisateurs des Destination Finale, au cours de leur carrière, ils ont métaphoriquement parlant fait une sorte de partie de tennis à chaque opus sorti. James Wong commence la saga puis cède sa place à David R.Ellis pour l'épisode 2 qui lui offre de nouveau sa place pour l'épisode 3, mais James Wong, généreux, lui renvoi la casquette de réalisateur pour l'épisode 4, puis, surprise, les deux arrêtent leur petit jeu et donnent les clés du magasin à Steven Quale dans un Destination Finale 5 qui conclura, ou pas, la série de films.


Dix ans que la saga avait démarrée, dix ans que tu comprenais que ta vie, tu ne l'as contrôle pas. Destination Finale accentue bien là dessus, te montrant que quand la mort a décidée de t'emmener avec elle, quelque soit ton âge, quelque soit ton statut, quelque soit la vie que tu as vécu, le dernier mot, c'est elle qu'il l'a. Crash aérien, carambolage monstrueux, grand huit déchainé, métro diabolique, les morts dans la franchise Destination Finale sont diverses et variées. On se marre, on angoisse, on s'imagine à la place de nos héros et on prend finalement un malin plaisir à trouver ces films fun pour leur coté spectaculairement gore. Une nouvelle fois, les compagnies d’assurance vont criser !


Destination Finale 4 sortait en fin d’été 2009. Parce que la 3D venait à peine le monde du cinéma, David R.Ellis, en a profité pour s'en servir lors de la sortie de son nouveau Destination Finale. Tu veux voir des têtes, des roues, enjoliveurs de bagnoles et carrément des dents envoyées dans ton joli visage? Ne cherche pas, c'est Destination Finale 4 qu'il te faut. Quatrième opus oblige, le plus spectaculaire, plus fun et plus horrible de la franchise, ça doit être cet opus. Dans la pure lignée de ses prédécesseurs, le quatrième épisode de Destination Finale reprendra les codes propres à la franchise. Rien de neuf à l'horizon?



Je sens qu’il y a quelque chose avec moi…



Aucune sortie de secours possible…


Hormis le fait que le héros de notre film soit de nouveau un jeune homme, que l'intrigue commence dans un circuit de nascar, Destination Finale 4 c’est zéro surprise. Tout du moins, coté enjeu puisqu’on se doute de l’issue de l’histoire même si, à un moment donné, il y aura un petit rebondissement pour pas s’attirer les foudres des fans. Pour le reste par contre, comme d’habitude, les surprises, ce sont bien entendu les morts. Là, on en a pour notre argent avec tous ces accidents domestiques dans des lieux où l’on a l’habitude de se rendre souvent (institut de beauté, piscine municipale, centre commercial, cinéma, station de lavage). Oh toi tu vas éviter tous ces endroits là après avoir vu ce film !


Partant de là, on exploite à merveille les accidents possibles dans ces endroits. Pour chaque mort, on croit que les coïncidences tordues s’enchainent grossièrement. Mais non, c’est simplement la mort, cette entité invisible à l’œil nu comme le disait un scientifique dans le deuxième opus, qui fait mumuse avec des objets et SURTOUT : des liquides. Eau, gel, essence, huile, qu’importe, du moment que ça grille des circuits électriques, fait glisser des ustensiles ou des gens. Le résultat sera le même que pour tous les autres films : du bon gros carnage où parfois t'éprouve de la peine, parfois tu jubiles parce que le beau gosse ou la belle fille venant de clamser, il/elle l’avait bien cherché ! Pour s'assurer que le spectateur ne se lasse pas à cause de ces personnages inexpressifs (une première dans la franchise) et sans réel but dans la vie que celui de partir en vacances, on compensera par l’usage de la 3D (même sans, ça a son petit effet relief) et des nouvelles avancées techniques pour offrir un bon paquet d'éclaboussures de sang aux fans du genre.


Objectivement, Destination Finale 4, c’est le premier épisode le plus décevant de la franchise à cause du choix des acteurs. Néanmoins, aussi bardé d’incohérences, d’illogisme, d’irréalisme et de clichés typiquement américain qu’il soit, et malgré le fait que, pour la première fois de l’histoire de la création de la franchise, les acteurs et actrices aient un charisme proche de zéro, c’est purement et simplement le genre de films faisant passer un bon moment sans se prendre la tête. Un « plaisir coupable » comme beaucoup aiment le dire, histoire de ne pas se faire lyncher par les détracteurs.



J’ai essayé de me tuer toute la journée. J’ai avalé plein de
barbiturique et j’ai tout vomi, ensuite je suis allé dans le garage,
j’ai allumé le moteur et j’ai laissé tourner à mort pour arrivé à
m’asphyxier, mais le moteur a calé.



Au final, Destination Finale 4 marche parce qu'il exploite à merveille ce nouveau concept qu'était la 3D. Les objets contondants volent, les projectiles s'écrasent sur nous, le sang gicle et nous, amateurs de morts originales, on se marre, en plus d’avoir le plaisir de retrouver Mykelti Williamson alias « Bubba » dans Forrest Gump, seul et unique individu digne d’intérêt. Pas de réelles nouveautés, des acteurs et actrices peu motivés, une musique trop rock, c'est donc bel et bien les lieux visités et les massacres qui donneront tout l'intérêt à cet opus un poil moins fun hélas que l'épisode précédent.

Jay77
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le 28 oct. 2018

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