Urbex mortel

Declan O'Brien repasse derrière la caméra en prenant cette fois en plus le poste de scénariste pour ce quatrième "Détour Mortel" qui compte cette fois-ci revenir aux origines des cannibales... enfin seulement dans la scène d'introduction ! Pour le reste, retour en 2003, quelques temps avant les évènements du premier film sûrement, pour y suivre une bande d'ados se réfugiant dans un sanatorium abandonné après une balade enneigée.

Après un premier opus qui rompait avec les codes du néo-slasher pour s'aventurer dans le survival, les autres sont tous plus opportunistes les uns que les autres. Entre rip-off du premier et retour au néo-slasher, celui-ci se dirige vers le torture-porn, très à la mode depuis 2004. Alors, surtout dans la scène d'introduction puis le film oscillera ensuite entre le slasher bien racoleur et diverses scènes gores à la "Saw" ou à la "Hostel" pour contenter un maximum de spectateurs en manque de sensations fortes.

On change également de lieu, plus de forêt, plus de survival donc mais un hôpital psychiatrique abandonné perdu au milieu d'une tempête de neige. Pour le coup, c'est une très bonne idée de changer de recette car la saga ne pouvait pas continuer à tourner indéfiniment en rond (même si elle a tout de même prouvé qu'elle sut maladroitement se renouveler avec un second opus télé-réalité et un troisième carcéral) sauf que si ça fonctionne sur le papier, ça fonctionne bien moins à l'écran.

Notamment car on est toujours confronté aux mêmes types de personnages, ce qu'avait soigneusement éviter le troisième épisode. On retrouve donc une bande d'étudiants très portés sur le sexe (on a quand même une double scène bien graveleuse avec deux couples qui couchent ensemble dans la même chambre) avec les dialogues qui vont avec. Et puis, c'est toujours les mêmes choix débiles, ça fait certes partie des codes du genre mais en 2011, ça fatigue sérieusement.

La mise en scène n'est quant à elle pas bien originale mais parvient malgré tout à nous faire oublier le budget serré propre au DTV.

Bref, même si ce n'est donc pas bien malin et qu'on s'ennuie dès que les personnages ouvrent la bouche, "Détour mortel 4 : Origines sanglantes" reste au moins efficace sur ses scènes graphiques et on félicitera sa volonté de vouloir changer de décor.