L’hôpital en folie

Bon ben y a pas photo : c'est le meilleur opus de la série.

Le scénario comporte de chouettes idées ; les auteurs se font plaisir, massacrent avec une certaine générosité et suffisamment d'inventivité (remplacer la tronçonneuse par une perceuse géante - j'ignore le nom de cet outil). Et puis l'idée d'un huis clos est bonne et bien gérée. La scène d'intro est vraiment très chouette, c'est dommage qu'il ne reste pas plus de ces monstres par la suite. Le ton surprend : mélange entre comique (ou ridicule) assumé et ambiance plus sombre (y a quelques passages un peu glauques quand même, sans doute à cause de ces longues scènes de mise à mort, bien explicatives histoire de mettre le spectateur mal à l'aise. Et puis enfin, les auteurs exploitent leurs cannibales, notamment au travers de cette fondue mémorable.

Pour une fois la production laisse les auteurs exprimer un point de vue un peu plus recherché : qu'est-ce qui différencie l'homme de ces monstres ? C'est très vite expédié, mais ça justifie une scène à la fois traditionnelle et idiote.

Il n'y a pas que le scénario qui est mieux : la mise en scène, alors qu'on en est déjà au quatrième opus, est bien plus soignée. Il reste quelques effets CGI indésirables, mais pour le reste on prend les bons vieux mannequins qu'on découpe dans tous les sens. Le travail de lumière est également plaisant et le décor franchement sympathique : au fond, on peut y voir une influence du cinéma expressionniste, ce qui n'est franchement pas plus mal. Les acteurs font le job : ils crient, ils pleurent, ils rient, ils font du sexe simulé, oui, mais à poil quand même. En fait, le vrai gros bémol de ce film, au niveau scénique, ce sont les maquillages des dégénérés : c'est pas aussi cheap que dans les deux précédents opus mais c'est tout de même pas glorieux, hélas.

Bref, c'était sympa.