Spirales de l’escalier et de l’inconscient où s’entrelacent trauma et noirceur d’une obsession morbide. Là où rôdent les mains de la mort. Outre une superbe photographie, un décor quasi expressionniste, ce film noir nous emmène dans les ombres et la lumière d’un manoir inquiétant. D’autant plus inquiétant lorsqu’il y a de l’orage, des bougies qui s’éteignent, que les volets claquent. La nuit tout peut arriver ! L’angoisse est rendue par le « visuel » Ainsi, j’ai été saisie par certaines scènes (comme ce miroir où Helen se regarde et se voit sans bouche) ; l’image des mains : celles des victimes et celles du tueur. Le jeu des regards (celui de l’actrice muette durant tout le film et celui du tueur caché), Et bien sûr, j’ai été fascinée par les escaliers (entre autres ceux qui mènent à la cave, c’est-à-dire dans les profondeurs… Que ce soit celles du mal (chez le tueur) que celle de l’inconscient où Helen va trouver à travers le rappel d’un traumatisme, la réponse à son mutisme. Quel symbole ! Quant aux personnages, tous sont intéressants et susceptibles d’être coupables de quelque chose. Brillant. Un plaisir.