Film culte des années 60 et adaptation d'un roman de Truman Capote, "Breakfast at Tiffany's" est aussi très probablement le rôle le plus connu d'Audrey Hepburn aujourd'hui.
Qui n'a jamais connu une fille comme Holly ? Une fille qui nous fait faire ce qu'elle veut malgré toute notre volonté ? Une fille qu'on aimerait détester car elle nous emmerde, mais à qui on ne peut en vouloir plus d'une journée ? Car Holly c'est ça, c'est une chieuse. Elle réclame de l'aide, on l'assiste en espérant se faire valoir à ses yeux, mais jamais on n'obtiendra quoi que ce soit en retour. Elle sait son influence et en jouit. Elle est consciente qu'avec un grand sourire, elle se fera pardonner et pourra à nouveau nous demander un service et nous mener en bateau une fois de plus.
Finalement, nous, spectateurs, nous sommes comme Paul lorsque nous regardons ce film. Holly, on la déteste, mais on tombe sous le charme et malgré son comportement parfois horripilant, on ne peut pas s'empêcher de l'aimer et de vouloir la suivre un peu plus loin. Ce sentiment, on le doit à une Audrey Hepburn d'une beauté à couper le souffle et d'un magnétisme fou. Elle nous séduit, tout en classe, sans jamais passer pour une aguicheuse. Au final, on ressent de l'empathie pour ce pauvre Paul, car on sait très bien qu'on ne ferait pas mieux à sa place.
Malgré ça, on retient quand même quelques défauts. La scène où Holly parle dans son sommeil et révèle sa fragilité est vraiment mal jouée, ne nous le cachons pas. Elle fait vraiment tâche tant le reste du film est juste. Aussi, on note la scène cliché sous la pluie, mais bon, en 1961 ce n'était peut-être pas encore un cliché. Et LE défaut majeur: le voisin chinois digne d'un sketch de Michel Leeb. Peut-être riait-on à l'époque, mais aujourd'hui c'est plutôt nul.
Pour résumer, "Breakfast at Tiffany's" n'est certainement pas le plus grand rôle d'Audrey Hepburn (je la préfère dans "My Fair Lady" par exemple), mais surement le plus marquant. On aime la détester et ce film est devenu un incontournable.