Dans les années 80, John McClane était bien trop occupé à New York pour faire face au danger URSS mais il est un homme de devoir, de grandes valeurs et il ne laisse aucune mission dans l'oubli, quitte à faire renaitre le mythe soviétique plus de 20 ans après sa Fin.

En tant d'années, les communistes ont certes appris à manier le costard avec classe, mais leur filouterie, elle, est toujours aussi présente. Bien conscients de l'iniquité de leur régime, ils rêvent secrètement des grands espaces américains et chantent du Sinatra à qui veut bien les écouter. Des auditeurs généralement génés mais compatissants car, il faut bien l'avouer, ce n'est pas facile d'apprendre les paroles de "New York New York" quand, dans le même temps, les opposants politiques sont injustement emprisonnés avec, pour seule activité, un jeu d'échec.
Mais John, lui, s'en fout. Ce qu'il veut, c'est récupérer son fils même s'il doit, pour cela, détruire tout Moscou. Et ça tombe bien, son fils partage ce peu d'égards envers les infrastructures et les impôts locaux. Ces communistes trouveront bien un plan quinquennal pour tout reconstruire, non ?

.Après avoir retrouvé son enfant chéri, le voilà donc à protéger un russe au passé obscur qui, après maintes péripéties, se retrouve.... à Tchernobyl qui, pour les besoins du scénario, est délocalisé à deux heures de voiture de Moscou. Mais avec McClane, la géographie, ce n'est pas très important puisque Grenoble est en Suisse.

Ce russe au passé obscur avait été, plus tôt, trahi par sa fille. Mais cette fille ne l'avait pas trahi, en fait, elle avait trahi l'autre russe qui danse (le Bolchoï, tout ça, tout ça) mais qui ne sait pas se battre. C'était donc le russe qui danse et son maitre qui avaient été trahi héhé ! Quelle subtilité de scénario. Le russe au passé obscur qui était victime d'un complot politique était, en fait, aussi méchant que les autres russes. Et sa fille, elle, encore plus forte, jouait un double jeu de trahison. Tous des salauds, ces russes !

Heureusement, il y a les américains qui rappliquent donc à Tchernobyl pour tirer sur tout ce qui bouge et rétablir l'ordre. S'il faut jeter cyniquement le méchant du toit d'un immeuble ? C'est pas grave, il est russe et nous, on travaille à la CIA. On a renversé quelques régimes, on va pas s'encombrer d'un joueur d'échec qui nous fait croire que de l'uranium enrichi, c'est un bout de papier.

Bref, c'est le moment pour nos deux héros de rentrer (au ralenti SVP) se reposer près de la bannière étoilée après avoir montré que les clichés sont durs à déloger et que la géographie, l'histoire et la géopolitique, ce sont pas des trucs qui touchent McClane.

Parce que McClane est immortel. Parce que McClane est toujours en 1988.
woodstein_proje
3
Écrit par

Créée

le 2 mars 2013

Critique lue 325 fois

1 j'aime

woodstein_proje

Écrit par

Critique lue 325 fois

1

D'autres avis sur Die Hard : Belle journée pour mourir

Die Hard : Belle journée pour mourir
cloneweb
2

Critique de Die Hard : Belle journée pour mourir par cloneweb

On ne va pas y aller par quatre chemins : Piège de Cristal, sorti en 1988, a inventé le film d’action des années 90. Bruce Willis lui doit sa carrière post-Clair de Lune et nous une tripotée de...

le 15 févr. 2013

168 j'aime

24

Die Hard : Belle journée pour mourir
jojo691338
10

Rétablissons une injustice !

C'est en 1988 qu'une daube infâme fit son apparition sur grand écran. Cette daube s'appelle Piège de Cristal. Réalisé par ce tâcheron de John McDonald, ce film rencontra un vif succès auprès des...

le 2 mars 2013

91 j'aime

9

Die Hard : Belle journée pour mourir
Noremac
2

Un grand film incompris

Certaines mauvaises langues diront que le film massacre l'esprit Die Hard,que probablement John Moore n'a jamais vu les films. Arrêtons là la mauvaise foi: le film y rend constamment hommage: -...

le 20 févr. 2013

81 j'aime

17

Du même critique

À la merveille
woodstein_proje
3

Royal Canin

Alors que le commun des hommes mortels consacre quotidiennement une partie de sa journée pour sortir son chien, Ben Affleck, lui, sort des femmes. Des femmes qu'il regarde de loin, les mains dans les...

le 9 mars 2013

1 j'aime

Möbius
woodstein_proje
4

Lost in Translation

Jean Dujardin en russe, il fallait y penser. C'est peut-être un russe qui ne parle pas très bien russe mais, de toute manière, le "méchant du film" est aussi un russe qui parle mieux anglais que...

le 2 mars 2013

1 j'aime

The Tree of Life
woodstein_proje
7

Critique de The Tree of Life par woodstein_proje

Difficile de noter une expérience aussi incongrue, de "mettre des étoiles" (alors qu'on en a plein la tête, d'émerveillement ou, plus simplement, par KO technique) à ce film qui, insidieusement,...

le 2 mars 2013

1 j'aime

1