John McClane est définitivement mort et enterré. Si le quatrième opus de la sage restait fun, mais démontrait déjà le grand foutage de gueule des producteurs pour détruire une saga, ils l'ont définitivement achevée avec ce cinquième opus, Die Hard: belle journée pour mourir en confiant le scénario à un certain Skip Woods et à l'affreux John Moore.
On est tout sauf dans du Die Hard. Un scénario qui débute avec des airs d'agents secrets. Un McClane qui va chercher les ennuis alors que c'était eux qui allaient à lui. Une ébauche d'explosions, de courses-poursuites et d'incohérences qui n'en finissent jamais. Et même un personnage de McClane qui est devenu une parodie de lui-même.
Le scénario est absolument con, il faut croire que Woods et Moore se croient encore en pleine Guerre Froide avec des méchants russes prêts à récupérer de l'uranium enrichi pour les mettre dans des bombes et tout faire péter. Et puis, il y en a qui aborde des tatouages "CCCP", ils sont vraiment vilains donc.
McClane n'est donc devenu qu'une parodie de lui-même car il s'est transformé en une forme de super-héros là où il était un flic à hauteur des gens de tous les jours. Les emmerdes lui tombaient dessus, il se faisait méchamment défoncer par moment, ce qui n'arrive jamais ici. Son humour, que Moore et Woods veulent omniprésent ici, ne fonctionne quasiment jamais (une ou deux fois, tout au plus, sur la trentaine, au moins, de petites remarques que contient le film). Bref, extrêmement déçu donc à ce niveau.
Il reste cette tentative de filiation père-fils, qui pourrait être intéressante mais qui est surtout exploitée pour montrer que le papa et le fiston savent tous les deux dégommer des méchants de toutes les manières possibles et inimaginables.
Un mot rapide sur la mise en scène qui est absolument catastrophique avec une caméra Orangina même sur des plans qui se veulent fixe. Le must de la nullité est certainement atteint quand McClane père parvient à situer la ville de Grenoble en Suisse...
Si McClane se dit constamment en vacances dans le film, il faut croire que le scénariste l'était aussi. Un film que l'on peut définitivement oublier. Et une saga qu'on espère ne plus voir adaptée sur grand écran. Je retourne fin des années 80 revoir McClane, le vrai.